Réalisation Brigitte Sy 2015.
Plus qu’un film, une écriture sombre et magique, le choix du noir et blanc donne toute sa mélancolie à l’histoire d’amour et aux rues de Paris. Ce film se déguste grâce à la partition des mots et à la finesse des dialogues.
Reda Kateb est encore une fois douceur et pudeur, séducteur malgré lui, c’est un acteur précieux et d’une grande sensibilité.
Leïla Bekhti est dévouée à son rôle et elle est tendre mais les mots, parfois, ne lui ressemblent pas, c’est un rôle d’exception donc elle se livre entièrement, un de ses plus jolis rôles.
Une histoire sans intrique, une histoire d’amour partagé. Parfois on ressent trop l’attente ce qui déclenchent quelques longueurs mais ce n’est que pour mieux ressentir leurs retrouvailles.
L’Astragale d’Albertine Sarrazin se devait d’être mise en image et Brigitte Sy a su le faire avec élégance et poésie. Du joli cinéma qui mérite bien plus de succès.
La BO de Béatrice Thiriet est somptueuse comme les images.
Synopsis Télérama L’Astragale : Une nuit en avril 1957, Albertine, 19 ans, s’évade de la prison où un vol l’a conduite. Dans sa fuite, elle s’est brisé un os du pied nommé astragale. La route d’Anne croise celle de Julien, qui deviendra l’amour de sa vie. Il parle comme elle le langage des prisons et va l’aider à échapper aux autorités qui la traquent. De planque en planque, de rencontre en rencontre, elle lutte pour rester libre. Arborant une perruque blonde, elle est même obligée de se prostituer. Nini, qui qui lui a valu son séjour derrière les barreaux, réapparaît dans sa vie. Elle doit choisir entre celui qui l’a sauvée et celle qui a causé sa perte…