Après le scandale sur "Gangs of New-York" (2002) et "La Dernière Tentation du Christ" (1988) et avoir participer à "Les Infiltrés" (2006) "New-York Stories" (1989) Martin Scorcese revient avec le genre auquel la postérité l'a désormais affilié avec mais qu'il n'avait pourtant visité qu'une seule fois auparavant avec "Mean Streets" (1973)... Film où jouait déjà le monstre sacré Robert De Niro, acteur fétiche du maestro et lui-même figure tutélaire du mafieux avec des chefs d'oeuvres du genre comme "Le Parrain 2" (1974) de Francis Ford Coppola, "Il était une fois en Amérique" (1984) de Sergio Leone, "Les Incorruptibles" (1988) de Brian de Palma, "Casino" (1995) et même la comédie "Mafia Blues" (1999) de Harold Ramis...
Le casting, outre de Niro, est d'ailleurs à l'image avec des gueules bien connues du cinéma mafieux avec Joey Pesci, Ray Liotta, Paul Sorvino... Casting dans le quel vous verrez Samuel L. Jackson, Vincent Gallo et même les parents du réalisateur. Ce film est un must dans le genre car iil est iré du livre "WiseGuy" (1986) de Nicholas Pileggi, qui retrace la véritable histoire de Henry Hill, ce qui a fasciné Martin Scorcese qui a affirmé qu'il n'avait jamais vu représentation plus honnête des gangters ! Rien que ça... Co-scénariste Pileggi et Scorcese se sont attachés à rester le plus fidèle possible au matériau d'origine en s'appuyant aussi sur quelques scènes clefs devenues mythiques comme le plan-séquence de l'arrivée de Henry Hill et sa dame au resto, la fameux "you think i'm funny ?" lancé par Tommy/Pesci à Henry/Liotta (celle-ci inventée par Scorcese d'après ses propres souvenirs)... En insistant sur un point essentiel, c'est que les personnages du film ont réellement existés ! Un scénario pointilleux qui s'amuse à décrypter les us et coutumes de la "famille" avec lequel Scorcese signe un film qui flirte constamment entre légèreté et angoisse, American Way of Life et descente aux enfers, il montre et démontre que ces hommes vivaient hors des limites, en quasi autarcie mais qu'un jour ou l'autre la réalité du monde les fait irrémédiablement chuter de leur piedestal. Scorcese est fasciné par ce monde et fait en sorte que le spectateur le soit aussi mais sans jamais en faire une fable envieuse. Emballé dans une BO rock et seventies "Les Affranchis" reste un des meilleur film sur le sujet, une claque à laquelle le duo Pileggi/Scorcese va donner un second opus thématique avec un énième chef d'oeuvre "Casino" (1995)... A vir, à revoir, à conseiller...
Critiques De Films
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