[critique manga] jaco, the galactic patrolman

[CRITIQUE MANGA] JACO, THE GALACTIC PATROLMAN

FICHE TECHNIQUE

  • Sortie : Juillet 2015 (2013 au Japon)
  • Titre original : Ginga Patrol Jako
  • Auteur : Akira Toriyama
  • Dessin : Akira Toriyama
  • Publication : Glénat
  • Type : Shonen
  • Genre : Comédie venu d'ailleurs
  • Pays : Japon
  • Durée : 1 tome (11 chapitres + bonus)

Replonger dans une oeuvre originale du maître Akira Toriyama est toujours un réel plaisir. L'auteur de Dragon Ball, qui s'est aussi frotté à plusieurs one-shot d'une très grande qualité (l'hilarant Cowa, le spectaculaire Sand Land) revient après plusieurs années d'absence avec une nouvelle histoire originale : Jaco, le patrouilleur galactique.

Son univers atypique, ses personnages farfelus, ses histoires abracadabrantes, son style unique : tout ce qui fait le sel d'un manga de Toriyama y est, même si on est plus sur un petit bonbon pétillant comme Kajika qu'une injection d'héroïne à la Dr. Slump. Le bonhomme se serait-il assagi avec l'âge ? Certes, si son oeuvre est clairement moins fofolle, ça ne vaut pas dire pour autant qu'elle n'a rien dans le ventre !

Oomuri est un vieil homme fatigué, vivant seul sur une minuscule île loin de tout, et tentant depuis des années de mettre au point une machine à remonter le temps. Un soir, il va faire la rencontre d'un être très étrange, se prénommant Jaco, qui va se crasher près de chez lui. C'est un patrouilleur galactique assez farfelu, amené sur Terre pour une raison : éliminer un terrible extraterrestre sur le point d'arriver sur la petite planète bleue, et ainsi défendre l'humanité d'une future extinction. Seulement, il va avoir un plus gros problème : son vaisseau s'est abîmé pendant le crash, et les pièces manquantes sont difficilement trouvables.

Imaginée et dessinée par ses soins, Jaco, le patrouilleur galactique est une histoire simple, épurée, mais au style unique dès les premières pages. Et au fur et à mesure de la lecture du manga, on s'aperçoit d'une chose clair et net : le génie de Toriyama ne s'est pas envolé depuis tout ce temps. Son héros s'intègre parfaitement dans la lignée des meilleures créations de l'auteur - ainsi que dans son Wonderland qu'il a créé il y a de ça plus de 30 ans, puisque Jaco fait partie intégrante de la saga Dragon Ball Super -, et sa mise en scène maîtrisée fait encore des étincelles, que ce soit dans la dynamique des combats ou l'instauration de l'humour : les onze chapitres se dévorent facilement.

Même si, franchement, son scénario est creux et peu intéressant. Il ne s'y passe pour ainsi dire pas grand chose : le lecteur assiste à la découverte de la Terre vu par Jaco, comme Goku découvrait le monde dans les débuts de Dragon Ball. A ceci près que le Saïyen offrait des péripéties bien plus croustillantes que celles du patrouilleur galactique. Mais, une fois encore, le génie de l'auteur permet de s'attacher instantanément aux mystères qui entoure le passé de Oomori, et d'en savoir plus ce qui se passe dans les étoiles, le tout en humour décalé.

Et la crème de la crème, c'est de découvrir que Jaco est en fait un prequel à Dragon Ball, parfaitement mis en place, offrant un retour aux sources emprunt d'une nostalgie comme on en trouve difficilement ailleurs. Ces quelques dernières pages permettent de faire un lien parfait avec l'un des mangas les plus incroyables, et surtout donne une envie incontrôlable de s'y replonger.

POUR LES FLEMMARDS : Oeuvre mineure car moins fougueuse, Jaco, le patrouilleur galactique reste néanmoins un gentil condensé du meilleur de Toriyama, avec un personnage principal s'intégrant parfaitement dans l'univers du maître. Et la fin vaut son pesant d'or.