The Walk : « Les carottes sont cuites »

Par Kinocinéblog @amauryfoucart
Nous ne pouvions pas passer à côté du dernier long-métrage de Robert Zemeckis, grand maître du cinéma de divertissement auquel nous devons notamment Retour vers le futur, Forrest Gump ou encore Seul au monde. Intitulé The Walk: Rêver plus haut, le film retrace les exploits du funambule français Philippe Petit, connu pour la traversée illégale qu'il a réalisée entre le sommet des deux tours du World Trade Center en 1974.

Date de sortie: 28 octobre 2015Réalisation: Robert ZemeckisScénario: Christopher Browne et Robert Zemeckis
d'après l'autobiographie To Reach the Clouds de Philippe PetitGenre: Biopic, aventureNationalité: Américain
Biopic sur le funambule français Philippe Petit (Joseph Gordon-Levitt), célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide.

Joseph Gordon-Levitt et Charlotte Le Bon


Il n'y a pas à dire, Zemeckis signe là un film bien étrange ! Étrange, car on ne peut pas s'empêcher de l'adorer malgré ses nombreuses invraisemblances. Commençons donc par évoquer ces quelques énormités qui nous font plus ou moins bondir de notre siège, à savoir de sérieux problèmes d'accent ! En effet, c'est un acteur américain, Joseph Gordon-Levitt (que j'aime beaucoup par ailleurs), qui a été choisi pour incarner Philippe Petit et ce dernier, malgré tous ses efforts pour employer notre jolie langue au début du film, peine à gommer sont fort accent, ce qui provoqua des éclats de rires dans la salle, notamment lorsqu'il se met à gueuler de bonnes vieilles expressions que plus personne n'utilise de nos jours, telles que l'improbable « Les carottes sont cuites ! ».
De plus, le fait que ce comédien parle en anglais à sa petite amie française (Charlotte Le Bon) pendant la majeure partie du long-métrage est justifié par un prétexte tellement invraisemblable que cela en devient drôle ! Et donc, contre toute attente, le cabotinage de Gordon-Levitt finit par nous amuser et, passé une reconstitution parisienne des plus stéréotypées, on s'attache même au personnages secondaires, les membres du « Coup », qui dégagent tous quelque chose de sympathique.

Philippe Petit


Et puis, on a beau chipoter, il faut tout de même admettre que le film est extrêmement divertissant ! À mi-chemin entre la comédie de casse et l'attraction foraine, les cinquante dernières minutes sont un véritable bonheur (ou une véritable torture) pour les spectateurs sujets au vertige ! Via une mise en scène inventive et dynamique, Zemeckis exploite parfaitement les possibilités du numérique et nous offre de sublimes perspectives en 3D, arrivant à nous faire frissonner du haut de ces tours jumelles entièrement reconstituées en images de synthèse. Une prouesse !
Malgré ses petites imperfections, cette nouvelle expérimentation numérique de Robert Zemeckis (rappelons au passage qu'il est l'un de pionniers de la motion capture !) est donc un divertissement réussit et vertigineux, qui rend également un bel hommage à ces Twin Towers qui n'existent plus.
Note: