SYNOPSIS: Les aventures débridées de deux ados un peu à la marge : le petit " Microbe " et l'inventif " Gasoil ". Alors que les grandes vacances approchent, les deux amis n'ont aucune envie de passer deux mois avec leur famille. A l'aide d'un moteur de tondeuse et de planches de bois, ils décident donc de fabriquer leur propre " voiture " et de partir à l'aventure sur les routes de France...
" ... Microbe et Gasoil raconte l'histoire de deux amis un peu à la marge (le petit Microbe et l'inventif Gasoil) qui décident du jour au lendemain de fabriquer leur propre voiture à partir d'un moteur de tondeuse et de planches de bois pour partir à l'aventure sur les routes de France. Du pain béni pour le plus américain des réalisateurs français, qui, en demeurant extrêmement fidèle à son style imaginatif et onirique, livre son film le plus personnel et le plus drôle, une sorte de road-buddy-teen-movie (oui, oui) original, généreux et incroyablement nostalgique. Rassurez-vous d'emblée, si Microbe et Gasoil est traversé de moult surprises, on y retrouve tout de même tout ce qui fait le sel du cinéma de Gondry : 15 trouvailles visuelles à la minute, dont la principale est cette fois le sujet même du film, au moins dans la première partie (après le pianocktail de L'Écume des Jours, la machine à remonter le temps d'une seconde de La Science des Rêves ou encore les films suédés de Be Kind Rewind, place aujourd'hui à la voiture-maison, objet extraordinaire construit à la main et appelé à devenir culte), ses thèmes de prédilection (le passage à l'âge adulte, les souffrances de l'enfance, le refus de se conformer à un certain moule, les rêves, le retour en arrière...), des visages connus ( Audrey Tautou, déjà présente dans L'Écume des Jours, est très touchante en mère bienveillante) mixés à de nouvelles têtes ( Ange Dargent et Théophile Baquet, tous deux convaincants), quelques envolées oniriques, une sensibilité poignante et une mise en scène certes plus épurée mais qui reste tout de même aux petits oignons. Que ce soit à travers le portrait juste et étonnant de ces deux antihéros pas encore ados mais plus vraiment enfants, ce parfum nostalgique (la fête foraine, le concours de dessins, la rentrée des classes, les moqueries des camarades...), ces vannes poilantes (sur Shakira et la ringardise des scooters notamment) ou ce ton léger, libre et résolument optimiste avec lequel il aborde son histoire, le réalisateur fait mouche et touche en plein cœur à chaque instant. Pour appuyer ce crédit, le récit gentiment naïf est porté par un duo d'acteurs complices, et une flopée de scènes ludiques plaisantes (le passage dans le bordel coréen et la course-poursuite avec l'équipe de football valent le détour). Tout fonctionne, Microbe et Gasoil se profilant dès lors comme une sorte de Moonrise Kingdom mélangé à Diabolo Menthe (le film de Kurys est d'ailleurs cité comme référence par Gondry), qui viendrait rencontrer Le petit fugitif et la magie d' Amblin Entertainment, le tout à la sauce Gondry. Microbe et Gasoil est une parenthèse enchantée, un gâteau sucré qu'on aurait envie de savourer en famille, une somme de l'art Gondryien. Avec ce onzième film, le réalisateur creuse son sillon et signe un buddy movie initiatique solaire d'une maîtrise totale. "
La critique complète de Robin ici
L'interview de Michel Gondry, Ange Dargent et Théophile Baquet ici
DÉTAIL DES SUPPLÉMENTS:Interviews de l'équipe du film (12 min environ)
Titre Original: MICROBE ET GASOIL
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