Mardi 17 novembre 2015, quatrième jour sur le Festival International du Film d’Amiens. Aujourd’hui, aucun film ne suit et ne se ressemble, et quelques belles surprises seront présentes …
11h, je me dirige vers le multiplexe Gaumont pour assister à la diffusion des deux premiers épisodes du feuilleton « Fantômas » réalisé par Louis Feuillade. Il est assez incroyable de voir ces deux épisodes sur grand écran, afin de se rendre compte de leur modernité, malgré les années passées. Une grosse découverte, même si je ne pourrais pas voir les autres épisodes dans les jours à venir …
« Fantômas » de Louis Feuillade
14h, après une très courte pause déjeuner, j’enchaîne au multiplexe Gaumont avec un long-métrage de la compétition : « Eva ne dort pas » de Pablo Agüero, réalisateur d’origine argentine. Et là, c’est la grosse claque. Après la projection, aucun applaudissement dans la salle. Hors, ce n’est pas parce que l’on n’a pas aimé, bien au contraire, mais nous étions encore sous l’impact du long-métrage. Il est à la fois impressionnant de beauté et dureté, tout en mélangeant habilement fiction et documentaire … et inversement. L’ensemble dans une courte durée d’une heure et vingt-cinq minutes, qui lui sied si bien. À l’issue de la séance, Pablo Agüero vient discuter avec le public. Il est très intéressant à écouter, et j’en souhaite davantage. Après une courte discussion, le rendez-vous est pris : je l’interview demain, avec l’ami Teddy Devisme de Onlike.
« Eva ne dort pas » réalisé par Pablo Aguero
16h45, je rate la projection de « Drôle d’espions », réalisé par John Landis. Je me rabats sur une bière avec les amis, afin de débriefer cette édition et de préparer les jours suivants. J’en profite également pour me rendre à la boutique Potemkine, où j’y achète le DVD de la première édition de Pygmalion, mis en vente durant le festival et regroupant tous les courts-métrages de Carlos Conceição. D’ailleurs, je croise ce dernier dans le hall et lui propose une interview, afin de parler de cette année passée après la première édition de Pygmalion. Le rendez-vous est pris, ce sera demain avec Kevin Halgand de CinéCinéphile, avec qui j’avais déjà interviewé Carlos Conceição l’année dernière. La boucle sera bouclée.
18h30, je croise Álvaro Ogalla, acteur principal et co-scénariste de « El apóstata », film présenté en compétition et que j’ai pu voir samedi matin. Je lui propose de l’interviewer, et il accepte très gentiment. Pendant une demie-heure, on parle ensemble de son personnage, de son écriture et de sa psychologie, ainsi que de la manière d’interpréter un tel protagoniste pour un acteur amateur. Réellement pas avare en anecdotes et commentaires, les réponses de Álvaro Ogalla sont très riches. Une très belle rencontre.
Álvaro Ogalla, acteur principal de « El apóstata »
20h, je me dirige au cinéma St-Leu pour la projection de « La montagne magique » de Anca Damian, présenté en compétition. C’est un voyage particulier que nous propose la jeune cinéaste avec ce long-métrage d’animation, aux identités multiples. Cette production suit la vie de Adam Jacek Winker, polonais réfugié à Paris et parti combattre les soviétiques aux côtés du commandant Massoud en Afghanistan. Certes, quelques défauts sont présents, mais « La montagne magique » reste une très belle proposition cinématographique.
« La montagne magique » de Anca Damian
22h, je rentre à nouveau dans la salle du cinéma St-Leu pour l’ultime projection de la journée : « Trois amigos » de John Landis. Malheureusement, la copie diffusée est une version espagnole, sous-titrée en français. Même, si cela ne dérange pas la compréhension, le doublage hispanique se trouve être de très mauvaise facture. Naturellement, je quitte la salle au bout de trente-minutes de projection … Dommage, ils sont pourtant bien sympathiques, ces trois amigos.