Stag Night (Dans le métro, personne ne vous entendra crier)

stag night

Genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
Année: 2009
Durée: 1h24

L'histoire : Un groupe de jeunes, en route pour un club de strip-tease dans le but d'enterrer la vie de garçon de l'un d'entre eux, se retrouve accidentellement coincé dans les couloirs d'une station abandonnée du métro new-yorkais. Alors qu'ils cherchent une issue, ils assistent au meurtre sanglant d'un policier. Les assassins, qui vivent dans les sous-sols de la ville et se nourrissent de leurs proies, les aperçoivent, et décident de les traquer. Le cauchemar ne fait que commencer.  

La critique :

Peter A. Dowling, un nom quasiment anonyme dans le milieu du cinéma. Essentiellement scénariste, Peter A. Dowling est surtout connu pour avoir écrit le script de Flightplan en 2005. Quatre ans plus tard, il réalise son tout premier film, Stag Night. Depuis, plus de nouvelles de l'intéressé. En l'occurrence, Stag Night fait partie de ces nombreux direct-to-dvd (DTV) sortis discrètement ces dernières années.
La distribution du long-métrage réunit Vinessa Shaw, Scott Adkins, Breckin Meyer et Sarah Barrand. Il est assez surprenant de retrouver Scott Adkins dans cette petite pellicule horrifique. A l'époque, l'acteur n'est pas encore le successeur de Jean-Claude Van Damme et autres Chuck Norris. Toutefois, ne vous attendez pas à voir le jeune saltimbanque exécuter des prises de kung-fu et autres figures acrobatiques dont il a le secret.

Néanmoins, dans Stag Night, Scott Adkins tient un rôle secondaire. Exécuté, décapité et dilapidé au bout de vingt minutes de bobine, sa prestation ne restera pas très longtemps dans les annales. Pour le reste, Stag Night s'inscrit dans la grande tradition des dernières productions horrifiques du moment. Sur la forme, la film ressemble à un mélange assez disparate et fuligineux entre La Colline A des Yeux, Massacre à la Tronçonneuse et Détour Mortel.
A la seule différence que l'action se situe dans les métros de New York. Attention, SPOILERS ! Un groupe de jeunes, en route pour un club de strip-tease dans le but d'enterrer la vie de garçon de l'un d'entre eux, se retrouve accidentellement coincé dans les couloirs d'une station abandonnée du métro new-yorkais.

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Alors qu'ils cherchent une issue, ils assistent au meurtre sanglant d'un policier. Les assassins, qui vivent dans les sous-sols de la ville et se nourrissent de leurs proies, les aperçoivent, et décident de les traquer. Cette tribu de clochards assassins hante les sous-sols et, à la fermeture des stations, tue sauvagement, puis dévore tous les intrus qui s’aventurent sur leur territoire. 
Le cauchemar ne fait que commencer
... Premier constat, le scénario de Stag Night n'a rien d'original. C'est aussi le plus gros défaut du film qui se contente de citer, au hasard de plusieux séquences gores et outrancières, ses principales références. Pourtant, ce modeste DTV horrifique a le mérite de présenter promptement les inimitiés.

Clairement ici, on se contrefout du sort des principaux protagonistes, encore une bande de joyeux étudiants ! Les vraies stars du film, ce sont évidemment les clochards cannibales de service à l'appétit aiguisé et pantagruélique. Peter A. Dowling entretient le mystère sur leur véritable identité. Mais au détour de plusieurs séquences, le réalisateur tente de nous raconter l'existence d'un monde souterrain.
Cependant, même sur ce dernier point, le réalisateur se montre volontairement laconique en donnant peu de précision sur cet univers vermoulu et en déliquescence. En outre, il faudra supporter les conversations oiseuses de nos principaux protagonistes. Heureusement, très vite, l'aventure se transforme en survival. Dans un premier temps, c'est Scott Adkins et sa nouvelle énamourée qui sont affreusement décapités.

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Nos chers cannibales ne font pas de prisonniers. Peter A. Dowling ne nous épargne aucun détail : éviscérations à pagaille, membres amputés puis dévorés par de gros molosses aux crocs acérés, des effusions de sang à satiété... Tel est le menu peu ragoûtant de Stag Night. En résumé, les amateurs du cinéma trash seront en terrain connu et quasiment conquis.
Toutefois, le film n'est pas exempt de tout reproche. Certaines séquences de tortures et de tripailles se déroulent dans l'obscurité totale, si bien que l'on a parfois du mal à percevoir ce qui se passe à l'écran. Ensuite, Peter A. Dowling opte pour une réalisation quasi-documentaire, un peu à la manière des snuff movies actuels. Si bien que certaines scènes d'action frisent souvent l'épilepsie générale, provoquant tout un tas de céphalées. Cependant, il faut bien reconnaître que l'on ne s'ennuie jamais.
Enfin, Stag Night n'a pas forcément à rougir de la comparaison avec les derniers tortures porn du moment. Bref, un film gore tout à fait consommable et recommandable, à défaut d'être indispensable. Chronique courte aujourd'hui, mais sincèrement, je ne vois pas quoi dire de plus sur ce film.

Note : 12/20

sparklehorse2 Alice In Oliver