Suburra : Critique

Par Cinecomca @cinecomca

Découvrez notre critique du film italien Suburra traitant de la mafia italienne qui sortira le 9 Décembre en France.

" La Suburra, quartier malfamé de Rome, est le théâtre d'un ambitieux projet immobilier. L'Etat, le Vatican et la Mafia sont impliqués. En sept jours, la mécanique va s'enrayer : la Suburra va sombrer, et renaître. "
(Source : Allociné)

Réalisateur : Stefano Sollima
Scénario : Stefano Rulli, Sandro Petraglia, Carlo Bonini, Giancarlo De Cataldo
Basé sur le livre de Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo
Casting : Pierfrancesco Favino, Claudio Amendola, Alessandro Borghi, Elio Germano, Greta Scarano, Giulia Elettra Gorietti

Sortie française le 9 Décembre 2015

Nous avions déjà entendu parler de Stefano Sollima pour sa série Gomorra. Une série comme le suggère le nom qui tourne autour de la Mafia napolitaine. De nouveau, Stefano Sollima propose avec le film Suburra une histoire tournant autour de la Mafia.

Suburra est une adaptation du roman du même titre de Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo. Sollima avait déjà collaboré avec ces deux écrivains pour la série Romanzo Criminale et le film A.C.A.B.: All Cops Are Bastards.

Bien que le sujet de la mafia italienne et des trafics qui l'entourent, nous la connaissons déjà à travers d'autres films ou textes écrits, il est toujours aussi troublant et surprenant de voir ce que ce type d'organisme implique.

Suburra est une découverte impressionnante et intéressante, d'autant plus que le film crée un réel lien entre tous les milieux de la société romaine : religion, politique et marché noir.

Bien qu'au départ, les liens entre chaque milieu n'est pas évident, petit à petit, ceux-ci sont montrés à l'écran et on découvre l'organisation complexe qui se cache derrière ce système mafieux. Le film nous présente une mafia qui a le contrôle sur tout et qui est omniprésente dans la société romaine. Un système composé de différentes familles qui rend la cohésion plus fragile. On ressent ainsi une tension tout du long du film entre la famille d'Ostie, les Anacleti et le Samurai (le Parrain de la mafia de Rome) qui donne une impression d'équilibre entre les deux.

Dès le départ, Sollima nous sème une incertitude concernant l'équilibre avec sa première scène prenant place au Vatican. Un doute que l'on garde dans un coin de notre tête sans savoir ce qu'il arrivera.

A travers Suburra, il est aussi impressionnant de découvrir ce qu'une seule action peut provoquer. On se retrouve effectivement face à un élément perturbateur qui va engendrer une réaction en chaîne. Et surtout dans le cas présent, on constate la place importante de la corruption de politiciens ou encore de religieux dans le fonctionnement mafieux.

Le film nous met nez-à-nez avec cet univers clandestin grâce un un scénario de qualité, mais également grâce un groupe d'acteurs qui jouent avec brio les différents rôles de cette société romaine.

Pierfrancesco Favino est parfait dans ce rôle de politicien qui semble éloigné de l'orchestre mafieux, alors qu'il s'avère être un élément central.
Alessandro Borghi, Adamo Dionisi ou encore Elio Germano sont tous très justes dans leurs rôles.
Notre avis est un plus nuancé en ce qui concerne Claudio Amendola qui joue Samurai, le Parrain de la mafia de Rome. Celui-ci nous est présenté comme un personnage redouté par les autres personnages, mais en personne, il ne fait pas tellement intimidant. Mais le calme et le contrôle qu'il fait ressentir ainsi que les interactions qu'il a avec d'autres nous semblent juste pour ce type de personnage malgré tout. Il s'agit d'un personnage plus difficile à cerner.

Grâce à un ensemble de très bons acteurs et un récit bien construit qui permet de relier petit à petit chaque fait et chaque personnage, le réalisateur italien Sollima nous offre avec Suburra un film qui nous tient en haleine et qui nous choque !

On se retrouve devant un univers qui semble improbable mais qui pourtant existe bel et bien, et qui n'offre pas d'échappatoire.

BANDE-ANNONCE

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