Rencontre avec Olga Kurylenko

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Avec la sortie de son dernier film Code Momentum en E-Cinéma, nous avons eu l’occasion de rencontrer la James Bond Girl de Quantum of Solace, celle qui a épaulé Tom Cruise dans Oblivion ou encore Pierce Brosnan dans November ManOlga Kurylenko.

CODE MOMENTUM n’est pas un film sérieux contrairement à ce que laisserait penser sa scène d’ouverture, mais plutôt une série B à regarder chez soi. Pour certains le second degré ne passera pas, pour d’autre le film restera tout à fait distrayant, à voir surtout pour Olga qui casse des nez…  Olga Kurylenko la femme fatale !

Avis à retrouver ici.

Héroïne de Code MomentumOlga nous a accordé 20min de son temps pour parler cinéma. Nous remercions ainsi Aude et Nina ainsi que nos compagnons de table.



Prenez vous plaisir à faire des films d’action, à devenir une sorte d’action-girl ?

Olga Kurylenko : Oui ! J’ai toujours pris plaisir à faire des films d’action, c’est super fun. Avec les comédies, ça doit être les genres les plus funs à faire. Mais dans November Man, je n’avais pas autant d’action que dans ce film là [Code Momentum – ndlr]. Avec ce film, je suis l’héroïne et je suis au centre de l’action. Je n’avais jamais été l’héroïne dans un film d’action. Là, je fais plein de cascades etc… (rires)

Vous avez épaulés notamment Pierce Brosnan dans November Man, mais qu’est-ce que ça fait de porter pour une fois un film sur ses épaules ?

Olga Kurylenko : C’est le film que je porte sur mes épaules, ça change beaucoup de choses, on a une responsabilité plus importante. Mais ça reste excitant, un vrai plaisir. En tout cas, c’était un challenge. C’était une des raisons pour laquelle j’ai fait ce film. J’étais l’héroïne et pas un personnage secondaire. C’était intéressant pour moi, d’autant que ce sont des rôles souvent offerts aux hommes. Il n’y a pas beaucoup d’héroïnes féminines dans le cinéma d’action. C’est tellement rare d’avoir un rôle comme ça…

Vous avez ressenti un peu plus de pression ?

Olga Kurylenko : Oui, bien sûr. On a envie de bien faire. Surtout que d’habitude, ce sont des personnages joués par des hommes et du coup, on a envie d’être à la hauteur de ce qu’aurait fait un homme. Pour une femme, c’est moins évident d’être aussi physique qu’un homme et ce n’est pas courant dans la vie, de voir une femme battre un homme comme ça, avec autant de facilité. Mais bon, j’ai eu de bons exemples dans ma carrière, en travaillant avec Daniel Craig, Tom Cruise ou Pierce Brosnan. Je les ai tellement observés, j’ai bien baigné dans ce jus de films d’action et je comprends mieux comment ça marche et comment il faut travailler, la persévérance qu’ils mettent dans ce qu’ils font. Surtout qu’à l’écran, ça se sent si on n’est pas bon, si on n’est pas précis ou assez rapide. Ça ne marche pas. Ça m’a aidé de traîner avec ces acteurs là. J’essaie de faire un peu comme eux, maintenant. (rires)

Comment êtes-vous arrivée sur le projet ?

Olga Kurylenko : Ça m’a été offert, je connaissais Stephen Campanelli, le réalisateur. J’avais tourné Sept Psychopathes et il était cadreur dessus. C’est là qu’on s’est rencontrés. Et un jour par mail, il m’a dit qu’il réalisait son premier film et qu’il aimerait m’offrir le premier rôle. Ça m’a fait plaisir, d’autant que c’est une responsabilité pour lui, c’est très important, c’est son premier film.Ça m’a beaucoup touché. C’est quelqu’un de génial, il est très drôle, on s’est bien marrés sur ce tournage. C’est peut-être le film où j’ai le plus rigolé dans le sens des complicités avec le réalisateur. C’était vraiment sympa! On était comme des potes et James [Purefoy – ndlr] apportait une bonne touche d’humour britannique. On était une bonne équipe!

Vous faites majoritairement des films d’action, est-ce que ce sont des choix ou plutôt des opportunités ?

Olga Kurylenko : Ce sont des opportunités, mais j’aime les faire. Au départ, mon premier film, c’était L’Annulaire [réalisé par Diane Bertrand – 2005 – ndlr] c’était dans ce genre de film que je voyais la suite de ma carrière. Mais après, il y a eu Hitman [réalisé par Xavier Gens – 2007 – ndlr] qui s’est fait par hasard. J’avais eu l’opportunité de faire un film en anglais, c’était intéressant pour moi. A partir de ça j’ai eu plein de propositions de films d’action et à partir de James Bond [Quantum of Solace – ndlr], encore plus. Ce sont des rôles qu’on me propose grâce ou à cause de ces films mais je ne suis pas contre car c’est vraiment fun à faire, les équipes sont souvent sympas, on passe beaucoup de temps avec les cascadeurs, on vous apprend des choses… Ce sont des gens qui connaissent tous les mouvements par coeur puis tout d’un coup c’est à vous de les refaire. Le corps est une machine intéressante. On peut arriver sans résultat et après se voir accomplir des scènes super-compliquées grâce à cet entraînement. C’est génial de savoir qu’on en est capable de le faire, c’est gratifiant!

Mais rassurez-nous, vous avez eu des doublures quand même ? Parce que votre personnage en prend plein la figure pendant le film !

Olga Kurylenko : Il y a toujours des doublures sur les films pour les scènes dangereuses, non permises par les assurances. Mais le but, c’est toujours d’en faire le plus possible. Tout le fun est là. Si vous arrivez sur un film d’action et que quelqu’un d’autre le fait à votre place, ça ne sert à rien. J’essaie d’en faire un maximum, parce que j’aime ça. Dans Code Momentum, j’ai presque tout moi même à part les scènes de loin, en moto à 200 à l’heure. Je sais faire de la moto, mais doucement. Le reste, les combats et tout, c’était moi. J’adore ça en plus ! Et conduire des voitures, aussi. Il y avait une scène où ce n’était pas moi car c’était compliqué à faire par rapport à la caméra installée juste devant moi donc j’ai du faire semblant. Mais j’adore vraiment toutes les cascades de conduite.


Est-ce que la richesse de votre personnage dans Code Momentum a participer pour vous attirer vers le projet ? Parce que votre personnage a un côté badass, un côté drôle, un côté sexy, un côté élégant… C’est un personnage assez rire finalement.. 

Olga Kurylenko : Ça m’a plu, oui. C’est super d’être une héroïne d’action et de faire des cascades mais c’est toujours bien quand il y a un truc émotionnel en plus, auquel je peux m’accrocher. Et je l’ai vu dès le scénario. J’espère que les gens le voient aussi. C’est une femme qui traîne une culpabilité, on comprend qu’elle a commis des erreurs, qu’elle est responsable de la perte de vies humaines. Ce n’est pas un personnage parfait qui réussit tout mais en même temps, elle est forte, elle avance, elle a envie de réussir. Et elle commence dès le départ par un acte criminel. Elle se lance dans un truc complètement louche, elle est pleine de conflits. Ce n’est pas une good girl, elle est un peu badass. Mais dans le film elle a envie de changer. Et puis le cambriolage au début dérape, il y a un mort et finalement, elle est obligée d’arrêter un peu les conneries ! (rires)

On a évoqué le James Bond: Quantum of Solace, qu’est-ce que votre rôle de James Bond Girl vous a apporté dans votre carrière ?

Olga Kurylenko : Plein de choses. Déjà, c’est là où j’ai eu les premiers et plus gros entraînement de ma vie pour des scènes d’action. Ça m’a donné le goût aux films d’action. J’ai compris que j’aimais ça. Ça m’a apporté de la notoriété car après le film les gens savaient qui j’étais. Avec la promo mondiale, c’était énorme, j’étais un peu partout, c’était dur de ne pas me voir. Après on m’offrait plus de rôles d’action, aussi. C’est typique, quand on vous voit dans un genre, on a tendance à vous offrir plein de rôles du même genre. Mais c’est bien car j’ai pu jongler avec d’autres genre, pas que du film d’action. J’avais peur d’être enfermée là-dedans et après James Bond, on me proposait pratiquement que ça. Et juste parce que je voulais alterner, j’ai refusé quelques films. Je ne voulais pas en faire trop. Aujourd’hui, j’ai changé d’avis. A l’époque, c’était le départ de ma carrière et c’est important un départ. Maintenant que j’ai fait un peu de tout, c’est pas grave si j’enchaîne quelques films d’action. On pourra pas me dire que je fais que ça… j’en fais beaucoup, mais j’en ai fait d’autres dans ma carrière,  La Promesse d’une Vie, A la Merveille,  Un jour comme un autre… Avec tous ces films j’ai plus besoin d’être aussi vigilante.

Pour revenir justement sur votre entraînement physique sur Code Momentum. A t-il été intense ?

Olga Kurylenko : C’est difficile de s’y remettre, mon corps subit un choc étant donné que je ne m’entraîne pas dans ma vie normale… . Quand on fait rien et que d’un coup, on s’entraîne intensivement pendant 2mois, le corps subit un choc. Au départ il y a une énorme fatigue sur les deux premières semaines puis après, ça allait. J’ai fait de la gym, j’ai bossé avec des cascadeurs, j’ai fait des arts martiaux. J’étais arrivé deux semaines avant pour m’entraîner tous les jours mais c’était pas très long, par exemple sur James Bond, ça a duré un mois. Là, on n’a pas eu le temps. En fait, j’étais sur un autre film avant, je venais de tourner trois mois en Espagne. Et je n’ai pas eu de break, je suis arrivée directement sur Code Momentum au dernier moment. J’ai dû m’y mettre tout de suite. On a tourné deux mois et dès que j’avais un moment en fin de journée ou quoi, je m’entraînais, on était créves! C’est un challenge et j’aime faire subir ça à mon corps.

Vous parlez très bien français…

Olga Kurylenko : Je l’ai perdu, il était meilleur avant. Comme je parle anglais, il part un peu mais ça revient si je reste plus de 24h (rires)

Du coup, pourquoi pas de projets français ?

Olga Kurylenko : En fait, on m’en propose de temps en temps mais c’est rare. C’est parce que les gens ne doivent pas penser à moi en tant que française puisque je ne suis pas française à la base, je suis naturalisée française. Je ne sais pas, en fait. Mais quand on me propose des rôles, ce n’est jamais aussi bien que ceux que je peux avoir en anglais. J’aimerai bien revenir en France mais il n’y a pas un projet pour lequel j’abandonnerai tous les autres. Je vois passer des projets intéressants, mais ils ne sont pas pour moi malheureusement. Dès fois, je vois passer des films et je me dis « ah ça, j’aurai pris volontiers« . Mais ce qu’on me propose, je n’aime pas. Si je dois faire un film en France, je veux que ce soit un bon film, ou du moins, un qui m’intéresse. Par exemple Diane Bertrand, avec qui j’avais fait L’Annulaire, aimerait qu’on retravaille ensemble. Elle est sur un projet mais elle cherche les financements. C’est tellement dur de monter les petits films d’auteur, mais ce sont mes préférés. Il y en a d’autres, j’attends…

Justement, quels sont vos prochains films ? Pensez-vous continuer les films d’action ou vous calmer un peu ?

Olga Kurylenko : Sûrement qu’il y en aura un autre que j’accepterai, c’est possible. Code Momentum finit avec la possibilité d’en faire un autre. Tout dépendra comment il marche, déjà. Sinon, à venir, j’ai un film italien avec Guiseppe Tornatore. C’est un drame en anglais pas un film d’action (rires). Mon personnage est une étudiante en astrophysique. C’est avec Jeremy Irons et c’est une histoire d’amour entre cette étudiante et son professeur. C’était sympa! On a tourné un peu en Italie et en Angleterre, j’attends de voir le résultat. Ça s’appelle The Correspondence. Pour la suite, je ne sais pas. J’ai des projets mais c’est toujours une question de savoir si ça va se faire ou pas.

Partager la publication "Rencontre avec Olga Kurylenko"