Belles familles de Jean-Paul Rappeneau

Par Dominique Chailan

Annoncée au générique, Nicole Garcia n'a, en réalité, que peu de scènes mais quelles scènes !   Ce Belles-famillesn'est pas un film choral comme on pourrait le penser mais l'itinéraire d’un homme, Jérôme (Mathieu Amalric), qui vit à Shanghaï. Ce dernier, de passage à Paris pour voir sa mère va profiter de sa présence pour pousser jusqu'en province comprendre pourquoi la maison familiale n'est pas vendue.   Là, il va découvrir que son père, avec sa seconde femme dont il a élevé la fille, était complétement différent de ses souvenirs. Il va tomber amoureux, retrouver un ami d'enfance, se heurter aux administrations, manquer un contrat crucial et finalement se replacer sur l'échiquier familial.Le casting comme les décors contribuent à al réussite de cette comédie douce-amère et donnent lieu à certaines scènes (trop vues en bande-annonce?) amusantes et cocasses.Le fil conducteur est l'empêchement constant du départ de Jérôme de cette ville de province. Mathieu Amalric excelle dans ce genre de rôle, hésitant, indécis, frondeur face à un Gilles Lellouche, lui aussi conforme à ce qu'on attend de lui : sanguin, explosif, démonstratif, roublard, commercial. Et pour la jeune Marina Vacht revenue de son rôle de jeune lycéenne qui se prostitue. Reste trouble quand même et carrément volontaire. Sans oublier le paquet d'acteurs qui m'ont ravie.   Sans hésiter, j'ai adoré la scène du concert qui, sur fond de musique classique, réunit tous les protagonistes qui vont trouver leur place s'en cessser de bouger et de faire bouger l'action. (qui n'est pas s'en rappeler la scène introductive du personnage de Cyrano de Bergerac dans le film du même nom quand il se bat tout en débitant sa tirade)   Rappeneau affiche ici une nostalgie pour les acteurs typés : l'arriviste, celui qui fuit, le businessman, la mère, l'amoureuse, la jeune fille...Bof bof ! Pour un moment de détente sans plus... Ajouté à des acteurs sympathiques que je vois toujours avec plaisir.