Attention, la météo littéraire prévoit des avalanches de rose bonbon, quelques larmes mais beaucoup de sourire et aussi, un peu beaucoup de magie. Il y aura aussi pas mal de zones de turbulences mais heureusement des éclaircies.
Tenez-vous prêt!
* * *
*Emmène-moi au ciel de Alyson Noël.
Résumé:Lorsque Hailey Lane, hôtesse de l’air, apprend que son voyage est annulé, elle est aux anges: non seulement c’est son anniversaire, mais aussi LE grand soir: son petit ami est sur le point de la demander en mariage! Il y a des signes qui ne trompent pas… comme l’écrin qu’elle a entraperçu – par le plus grand des hasards -, dans le sac de son cher et tendre… Mais l’atterrissage est un peu plus chaotique que prévu : le cher et tendre en question, qui ne l’attendait pas de sitôt, est en charmante compagnie… Ni une ni deux, Hailey reprend ses valises pour fuir la zone de turbulences direction Paris, Mykonos, Porto Rico, autant de destinations idylliques qui offriront à son cœur brisé des escales comme elle n’en avait jamais connu… Entre amis fidèles, passagers capricieux, amants obsédés, impuissants ou fils à maman, une colocataire nymphomane, et une mère en pleine crise de la soixantaine, Hailey n’a vraiment pas le temps de broyer du noir… Une comédie romantique qui vous fera découvrir les coulisses d’un métier qui nous fait tou(te)s fantasmer!
Pour commencer, je ne suis pas d’accord avec la couverture. Non, ce roman n’est pas Sex§The city version dans les airs et heureusement. Car, il est clair qu’Hailey ne ferait pas tout un steak parce que John Corbett lui a offert une bague de fiançailles soi-disant moche ( je ne suis pas fan De Carrie du tout [ par contre, John Corbett oui!] ). Et puis, Hailey a plus de goût (enfin presque!) que la New-yorkaise et est aussi plus simple. Deuxièmement, le métier d’hôtesse de l’air ne m’a jamais fait rêver. Déjà qu’en tant que passager, je n’aime pas prendre l’avion; donc, imaginez ce que ça serait si j’y travaillais bien que ce travail présente(ait) quelques avantages non négligeables.
D’ailleurs, lorsque l’auteure a rédigé ce roman elle occupait la même fonction que Haily; et apparemment, elle partage mon avis. A travers son héroïne, le métier de hôtesse de l’air est passé à la loupe. Et, le moins que l’on puisse dire c’est que le bilan n’est pas joli joli: clients exécrables, hiérarchie idem, rabais salaire et congé…et, j’en passe. Bien sûr, le tout est traité avec légèreté et humour.
Tout est relatif, dans la vie. Se retrouver seul n’a rien d’insurmontable. Mieux : c’est l’occasion rêvée de prendre un nouveau départ.
Grâce notamment à une galerie de personnages très sympathiques à commencer par Hailey. Une Hailey qui ne se laisse pas abattre pas ses fiançailles avortées, par des conditions de travail tantôt satisfaisantes tantôt le contraire. Non, la jeune femme est une battante; et qui sait c’est peut-être l’occasion pour elle de terminer le roman qu’elle n’a jamais fini. Plus, faire des rencontres. Et qui sait ce qu’elle pourra découvrir: que les apparences sont parfois trompeuses, et qui tente rien n’a rien, que Mickael n’était pas pour elle et qu’il lui a finalement rendu un grand service.
J’ai aimé ce personnage qui a une vie trépidante malgré des hauts et des bas. En parallèle de son métier, c’est celui d’apprenti d’écrivain qui se dessine peu à peu. La réécriture, l’attente, les lettres de refus, le découragement. A côté de ça, elle fait les 400 coups avec son meilleur ami aux quatre coins du monde. Elle se lâche, elle essaie, elle s’ouvre et se dit pourquoi pas. Et, dit » je t’aime » dans toutes les langues du monde.
Ses péripéties rocambolesques séduisent parce qu’on voyage avec elle, comme on le ferait avec une bonne copine. On aimerait être aussi libre qu’elle, avoir sa chance. Parce qu’il y a de la joie, de la vie, du naturel et une simplicité qui se dégagent d’elle. Et, ce dynamisme, cette patate, cette envie de croquer la vie à pleines est contagieuse. On en ressort de cette lecture vivifié avec en tête que tout est possible si on se donne les moyens.
La vie est courte. Mieux vaut des remords que des regrets.
J’ai apprécié que l’auteure prenne le parti pris, le contre-coup de la rupture pour permettre un nouveau départ exempt de pleurs, de mièvreries et de jérémiades. Bien sûr, le lecteur sait d’avance qui est l’homme qui lui conviendrait mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’Hailey n’est jamais perspicace quand il s’agit de ses amours. Qui l’est d’ailleurs?
Emmène-moi au ciel est une lecture très très très agréable et rafraichissante. Comme quoi un livre dans un livre peut changer pas mal de choses.
* * *
*Amours et autres enchantements de Sarah Adisson Allen.
Résumé:Entre un pommier facétieux qui prédit l’avenir, les plats aux vertus magiques qu’elle cuisine et la carapace qu’elle s’est forgée pour ne plus souffrir, Claire pensait avoir tout ce dont elle avait besoin. Mais c’était sans compter avec sa sœur, réapparaissant après des années d’absence, et un nouveau voisin charmant bien décidé à lui faire la cour. Alors la petite vie bien réglée de Claire s’emballe joyeusement…
Je trouve la couverture un peu niaise tout comme le titre ce qui à mon avis l’illustre pas le potentiel possible du livre alors qu’il y en a assurément. D’ailleurs, les couvertures anglo saxonnes s’en sont mieux sorties.
Pour s’y risquer vaut mieux se fier à la quatrième de couverture. J’aime ce genre d’histoires qui se passe dans une petite ville américaine où il fait assurément bon d’y vivre. Où tout le monde connait tout le monde. Un charme certain peuplé ou non de légendes et de mythes avérés ou non comme la famille Waverley.
Vivre,c’est faire des expériences,Claire, dit enfin Sydney. Tu ne peux pas tout maîtriser.
Cette histoire m’a rappelée d’ailleurs Les ensorceleuses avec Sandra Bullock et Nicole Kidman. Deux sœurs aux pouvoirs magiques, l’une posée l’autre plus fragile, un ex trop présent et violent….etc. Je suis donc tombée sous le charme de cette histoire; et j’aimerai la voir adapter d’ailleurs à la télévision.
Eh oui, une vague de magie souffle dans cette histoire mais pas de la magie évidente avec des sorcières vêtues de noir et plein de chaudrons. Non, de la magie ou plutôt un don, une sorte de 6ème sens qu’ont les femmes Waverley.
J’ai été séduite par les personnages notamment Evanelle qui à son âge matte encore les fesses des jeunes hommes; et qui dans un autre registre, distribue des objets qui ont toute leur importance à leurs futurs acquéreurs. Que dire de Claire qui à l’aide de plantes, de fleurs encouragent les bons sentiments de ses clients? Du pommier et du don de Sydney que je vous laisse découvrir.
L’amour fait toujours souffrir. Tu le sais déjà. Tu ignores juste que ça en vaut la peine.
Malgré tout, j’ai trouvé parfois que les intrigues amoureuses frôlaient la mièvrerie notamment les réactions masculines. Pas que ça me dérange vu que pour une fois ce sont eux qui courent derrière les femmes mais je les ai parfois trouvés trop niais. En outre, le secret de Sydney a été à mon sens trop vite expédié et réglé. Dommage!
Néanmoins, le voyage à Bascom – petite ville de la Caroline du Nord- a été dépaysant, magique et revigorant.
* * *
*Rose à la rescousse de Isabel Wolff.
Résumé:Rose Costelloe soigne les chagrins d’amour, sauve les couples de la routine et redonne confiance aux désespérés. Responsable des courriers du coeur au Daily Post, la jeune femme vient de signer son premier livre, Les secrets d’un mariage réussi. Justement, le sien est un désastre: son union avec Ted a duré à peine neuf mois, dont sept de vie conjugale infernale.
A 39 ans, celle à qui toute l’Angleterre confie ses états d’âme se retrouve seule avec son oiseau de compagnie, à la recherche d’un colocataire qui l’aiderait à boucler ses fins de mois. Mais qui viendra à la rescousse de Madame Détresse ? Une fois n’est pas coutume, Rose n’a pas la réponse…Pour l’instant !
Rose c’est un peu notre Tatie Rosine version anglaise quoique avec plus de sérieux et moins, de voyeurisme aussi peut-être.
C’est un livre qui se lit facilement et on a très envie de savoir ce qui va suivre sauf quand ça se révèle trop long. En effet, certains passages souffrent de longueur excessive sans que cela soit tout le temps justifié. L’histoire s’essouffle et perd indubitablement de la superbe en cours de route.
Je leur réponds habituellement que, d’après moi le bonheur, c’est vouloir ce qu’on a déjà, pas ce qu’on n’a pas. Maintenant, je n’en suis plus si sûre.
Rose est très attachante malgré le fait que tout reste entendu. Pourtant, la balade n’en est pas moins plaisante bien que j’ai trouvé les figures masculines peu charismatiques ( Théo, Ted). Alors, je sais que dans ce genre d’histoires tout est possible mais quand même. Tous les hommes que rencontrent l’héroïne sont beaux; et que quand ils font tomber le t-shirt, tu te dis: » Oh my god, regardez-moi ces tablettes de chocolat! ».
Cependant, j’aurai aimé plus de nuances. En plus, ils sont tous intelligents et vivent le métier de leurs rêves. Attention, je dis pas que c’est impossible mais autant dire que c’est un phénomène très rare ou/et en voie d’extinction. Finalement, c’est Henry qui sort du lot avec son secret « inavouable »; j’ai trouvé l’idée audacieuse quoique pas assez exploitée malheureusement.
En ce sens, j’ai trouvé de façon générale ce roman un peu trop facile. J’aurai aimé quelque chose de moins lisse, de plus développé et de plus profond. Malgré tout, Rose et son job de Mlle Détresse m’a fait sourire à de nombreuses reprises en m’entrainant avec énergie dans ses aventures amoureuses et professionnelles rocambolesques.
Tout ce que je sais, c’est que l’univers ne reste jamais stoïque et que je veux que ma vie bouge, elle aussi.