Genre: horreur, gore, trash, extrême (interdit aux - 18 ans)
Année: 2010
Durée: 1h23
L'histoire : Un homme erre dans un couloir et pénètre dans des pièces où se déroulent d'horribles scènes de torture... Réalité ou cauchemar ?
La critique :
Ce n'est pas une grande nouvelle. Cela fait déjà plus de trente ans que l'Allemagne nous propose régulièrement des pellicules trash, gores et extrêmes, le plus souvent condamnées à une certaine confidentialité. Un propos néanmoins à euphémiser puisque des noms tels que Olaf Ittenbach (Black Past, The Burning Moon, Premutos), Andreas Schnaas (la tétralogie Violent Shit), ou encore Heiko Fipper (Das Komabrutal Duell et Ostermontag), sont parvenus à s'imposer au-delà de leurs frontières. Vient également s'ajouter le nom de Sebastian Zeglarski avec A Fucking Cruel Nightmare, sorti en 2010, et édité par Maximum Uncut Productions.
Difficile de vous parler dans les grandes lignes de ce cinéaste allemand puisque je n'ai trouvé aucune information à son sujet.
En l'occurrence, Sebastian Zeglarski est le digne épigone d'Olaf Ittenbach et consors. Sur la forme comme sur le fond, A Fucking Cruel Nightmare s'inscrit dans la logique trash et outrancière de ses modèles. De surcroît, le scénario du film (visiblement amateur et réalisé avec les moyens du bord) est plutôt laconique. Attention, SPOILERS ! Un homme erre dans un couloir et pénètre dans des pièces où se déroulent d'horribles scènes de torture... Réalité ou cauchemar ? Autant le dire tout de suite : vous risquez de lire très souvent le mot "torture" dans cette chronique !
Vous aimez la torture ? Plus précisément, vous exaltez la torture à satiété ? Alors, A Fucking Cruel Nightmare est fait pour vous !
Néanmoins, le long-métrage est assez particulier dans sa façon d'aborder la torture. Un homme anonyme arpente de longs couloirs voilés et immaculés. Il assiste à de longues séquences de tortures et de tripailles. A Fucking Cruel Nightmare se divise en alors en deux parties bien distinctes. Dans la première, c'est une sorte de psychopathe masqué et vêtu d'une tenue de couleur d'albâtre qui étrille, découpe, dilapide et tronçonne des victimes à la pelle (ou plutôt à la scie...) !
Hommes ou femmes, le pervers sadique de service ne fait aucune distinction et surtout aucun prisonnier ! Chaque nouvelle victime est destinée à devenir la nouvelle pièce de boucherie adoubée par le tueur en série. Sur ce dernier point, Sebastian Zeglarski ne nous épargne aucun détail : éviscération, effusion de sang à profusion, longues séances de découpage, hurlements hystériques...
Bref, bienvenue dans A Fucking Cruel Nightmare ! En l'occurrence, le film est dénué de tout dialogue. Seuls les cris d'orfraie des victimes et les rires sarcastiques (et ridicules) du criminel émaillent le long-métrage. Certes, le psychopathe du film prend un malin plaisir à torturer des hommes et des femmes. Bien que décédés, ces derniers continuent de subir le courroux et les exactions du psychopathe.
Alors que les corps gisent et s'émacient sur leur chaise mortuaire, le tueur continue promptement de les dilacérer, de les estropier, bref de les torturer à satiété avec une énergie inébranlable. Et au cas où vous ne seriez pas rassasiés, le criminel continue encore de les torturer inlassablement, juste histoire de... Vous êtes toujours en manque de tortures et de séquences outrancières ?
Allez encore une longue séance de tortures toute une myriade de démembrements sanguinaires !
Pourtant, dans sa seconde partie, A Fucking Cruel Nightmare prend une toute autre direction. Rassurez-vous, les tortures se poursuivent dans l'hystérie générale. Mais cette fois-ci, ce sont les anciennes victimes qui ressuscitent pour punir et se venger de leur ancien tortionnaire. A partir de cette seconde section, le film se transforme alors en une sorte d'autoparodie volontaire. Fini le souci de réalisme !
La torture se transmute en de longues séances de boucherie généralisée dans lesquelles les anciennes victimes s'amusent et s'ébaudissent du psychopathe, condamné à périr et à exploser dans tous les sens. Sebastian Zeglarski et sa petite équipe dévoilent enfin les effets spéciaux du film : tout un tas de prothèses dotées de longs tubes qui éjectent du sang (évidemment factice) à profusion !
A Fucking Cruel Nightmare contient quelques séquences pornographiques, néanmoins assez grotesques et ridicules. Le tueur pervers du film est doté d'un long pénis ithyphallique. En vérité, il s'agit d'un vulgaire sex-toy en plastique. Néanmoins, dans sa seconde partie, c'est une jeune femme mijaurée qui chevauche l'objet avec une frénésie et un plaisir non dissimulés.
Donc rien de grave ni de particulièrement choquant dans ce film. Vous l'avez donc compris : A Fucking Cruel Nightmare s'adresse aux fans irréductibles de gore. Je n'ose même pas parler de film extrême, tant le long-métrage s'apparente à une sorte d'autoparodie (comme je l'ai déjà souligné) trash, gore et horrifique. Encore une fois, de la torture, de la torture, de la torture, encore de la torture et toujours de la torture !
Tel est le programme ubuesque de A Fucking Cruel Nightmare, qui a au moins le mérite de ne pas mentir sur la marchandise. Un film assez curieux au final...
Note : ?