Vendredi 20 novembre, dernière journée sur le Festival International du Film d’Amiens. Au programme : plusieurs interviews, une version longue inédite en salle, une remise de prix et pleins de bons longs-métrages.
10h30, je me rends à la Maison de la Culture pour avoir un entretien avec Julia Kowalski, réalisatrice de « Crache cœur ». La jeune cinéaste est passionnante à écouter, et n’hésite pas quelques digressions, afin d’offrir des réponses les plus riches possibles. L’occasion pour moi d’aborder son choix des acteurs principaux, sa direction artistique ou encore son travail avec son frère sur la bande-originale. Un joli moment de cette édition.
12h, j’enchaîne avec une deuxième interview, cette fois-ci avec Valéry Rosier, réalisateur de « Parasol ». Là encore, je me trouve face à un jeune réalisateur passionnant, avec lequel j’ai pu aborder à la fois « Parasol » et « Silence radio », un moyen-métrage documentaire qu’il a mis en scène.
14h, je me dirige vers le multiplexe Gaumont pour assister à une projection unique de « Les trois royaumes » de John Woo, inédite dans les salles françaises. C’est un spectacle spectaculaire auquel le public a la chance d’assister. Un pied monumental de plus de quatre heures.
« Les trois royaumes » de John Woo
20h, je prends place dans le grand théâtre de la Maison de la Culture pour assister la cérémonie de remise des prix. Ainsi, le jury, présidé par Lam Lê, remit le prix d’interprétation masculine à Sergi Lopez, pour « Un dia perfecte per volar », et le prix d’interprétation féminine à Liv Henneguier, pour « Crache cœur ». Le prix du public est remporté par « Parasol » de Valéry Rosier. Pour conclure, « Eva ne dort pas » remporte le prix de la ville d’Amiens, récompensant la meilleure réalisation, tandis que « La montagne magique » de Anca Damian repart avec le grand prix.
Rui Poças reçût également une Licorne d’honneur pour l’ensemble de sa carrière
21h45, je m’assois dans le petit théâtre de la Maison de la Clôture, où « Le grand jeu », de Nicolas Pariser, est présenté en clôture et en avant-première. Malheureusement, là, c’est le drame. Malgré un postulat original et intéressant, promettant un très bon thriller, le long-métrage se perd dans une philosophie de comptoir, qui ne sera que effleurée. Dommage de terminer cette ultime journée sur une fausse note …
« Le grand jeu » réalisé par Nicolas Pariser
Le samedi 21 novembre, je profite de la réelle dernière journée de cette édition du festival pour rattraper « Versailles rive gauche » de Denis Podalydès et « Cible émouvante » de Pierre Salvadori, présentés dans un double programme. Puis de conclure avec « Le loup-garou de Londres » de John Landis, film fantastique et drôle : parfait pour quitter le festival, avant de se retrouver l’année prochaine.
« Versailles rive gauche » de Denis Podalydès
Dans l’ensemble, ce 35ème Festival International du Film d’Amiens fût une franche réussite, malgré les terribles événements qui ont ébranlé, sur le coup, cette édition. Heureusement, le festival a su ce relever de cela, continuer à prôner l’art, la culture et le cinéma, tout en ayant le soutien du public, toujours présent au rendez-vous. À l’année prochaine, donc !