Une belle fin

Par Dukefleed
Un homme de passage
John May est un vieux garçon, méticuleux, soigneux, mais terriblement seul. Cette solitude ne lui pèse pas, sa vie est bien remplie. Son job est de rechercher les familles de défunts sans famille connu. Mais souvent, il se retrouve seul aux enterrements à écouter un éloge funèbre écrit par lui-même sur des inconnus dont il reconstruit la vie à partir de petits fragments de leur histoire. Quelle est sa motivation ? Se reconnaît-il au travers de ces morts ? On n’apprendra guère de chose de ce taiseux au grand cœur. Viré de son boulot, il a quelques jours pour résoudre une dernière affaire ; son voisin est mort, et il se met à la recherche de la famille d’un défunt qu’il ne connaissait pas malgré leur voisinage. Mais il s’investit pleinement et ça va bouleverser sa vie.Toute la présentation de la petite vie de ce fonctionnaire est millimétrée à l’image de la vie du personnage central. Les plans fixes sont légions, hyper cadrés tout en camaïeu de gris ; la photographie est le reflet de la psyché de ce personnage… Une nature morte. Le sujet pourrait faire peur ; l’isolement dans la mort et dans sa fin de vie. Mais Eddie Marsan (le personnage central) apporte une humanité profonde doublée d’un humour anglais fin et cynique. Derrière la triste constatation des solitudes de notre monde moderne se cache un hymne à la vie. Bon faut pas être dépressif non plus pour apprécier cette comédie morbide sobre et émouvante. Surtout que la fin est terriblement injuste et triste mais d’une grande intelligence… à moins qu’elle ne soit pas aussi pessimiste que çà, car un regard caméra peut nous faire croire que par le don de lui, le personnage a peut être transmis sa vocation… le fil n’est peut-être pas rompu.Beau film sur un sujet atypique… juste parfois un peu trop appuyé
Sorti en 2015
Ma note: 15/20