Bas du bonnet
Projeté en ouverture du dernier festival de Cannes, la proposition est de suivre la vie du jeune Malony de ses 6 ans à ses 18 ans dans son errance entre bureau du juge aux enfants, centre fermé et prison…Emmanuelle Bercot revendique un film social sur les enfances brisées et les adultes qui essaient de les accompagner vers la reconstruction (juge et éducateur). Bercot co-scénariste de « Polisse » se saisi d’un sujet proche de celui de « Mommy » de Dolan et y insuffle la même énergie que ce dernier… et que Maïwenn avec laquelle elle a travaillé sur « Polisse » et « Mon roi ». Mais voilà tout est surligné au possible, appuyé, chargé et d’une maladresse desservant totalement son film. Chargés, ce sont déjà les pauvres qui bien sûr réside en banlieue, mais ont aussi les cheveux gras, les dents pourris, ont ni conscience ni bon sens ; et sont en plus illettrés, guidés uniquement par leurs pulsions… La note est salée. Statistiquement ces gens existent mais cumulant autant de tares, ils sont si peu nombreux que cinématographiquement la sortie de route est violente. Stéréotypes et scénario d’une faiblesse incroyable alternant les scènes d’hystéries sans pause, c’est consternant. Malony, être associable et psychologiquement dérangé, trouve le moyen de faire un gosse avec une jeune fille bien de sa personne. Et là, c’est le clou, de la science-fiction ; on se demande même comment il est possible que la fille fasse tout pour garder le môme vu le taré de père qu’il va se trimballer… L’amour est aveugle, mais là, on en reste sans voix. Et puis le voilà, notre Malony heureux père illettré, délinquant multi récidiviste avec un gosse et un job super sympa… Et ce happy end moralement dangereux autour de l’enfant médicament, c’est tragique. Et montrer que malgré une enfance aussi violente tout peut rentrer aussi facilement ; c’est irresponsable car du domaien d’un rêve de Bisounours. Mais de qui se moque-t-on !!! En avant-premièreà Cannes, toutes ces niaiseries ont peut-être été avalées comme des couleuvres par un parterre de bourgeois déconnectés des réalités… On est loin de « Rosetta » palmé en 1999. Mais lorsque ce public est ton quotidien, l’approche est différente. Et pour finir, l’interprétation de Deneuve est catastrophique, livrant du appris récité. Heureusement l’énergie de Rod Paradot, le jeune débutant jouant Malony, et la mise en scène de ses nombreux pétages de câbles sauvent ce qui reste sauvable… c’est-à-dire si peu d’un film aussi navrant
Sorti en 2015
Ma note: 5/20
Projeté en ouverture du dernier festival de Cannes, la proposition est de suivre la vie du jeune Malony de ses 6 ans à ses 18 ans dans son errance entre bureau du juge aux enfants, centre fermé et prison…Emmanuelle Bercot revendique un film social sur les enfances brisées et les adultes qui essaient de les accompagner vers la reconstruction (juge et éducateur). Bercot co-scénariste de « Polisse » se saisi d’un sujet proche de celui de « Mommy » de Dolan et y insuffle la même énergie que ce dernier… et que Maïwenn avec laquelle elle a travaillé sur « Polisse » et « Mon roi ». Mais voilà tout est surligné au possible, appuyé, chargé et d’une maladresse desservant totalement son film. Chargés, ce sont déjà les pauvres qui bien sûr réside en banlieue, mais ont aussi les cheveux gras, les dents pourris, ont ni conscience ni bon sens ; et sont en plus illettrés, guidés uniquement par leurs pulsions… La note est salée. Statistiquement ces gens existent mais cumulant autant de tares, ils sont si peu nombreux que cinématographiquement la sortie de route est violente. Stéréotypes et scénario d’une faiblesse incroyable alternant les scènes d’hystéries sans pause, c’est consternant. Malony, être associable et psychologiquement dérangé, trouve le moyen de faire un gosse avec une jeune fille bien de sa personne. Et là, c’est le clou, de la science-fiction ; on se demande même comment il est possible que la fille fasse tout pour garder le môme vu le taré de père qu’il va se trimballer… L’amour est aveugle, mais là, on en reste sans voix. Et puis le voilà, notre Malony heureux père illettré, délinquant multi récidiviste avec un gosse et un job super sympa… Et ce happy end moralement dangereux autour de l’enfant médicament, c’est tragique. Et montrer que malgré une enfance aussi violente tout peut rentrer aussi facilement ; c’est irresponsable car du domaien d’un rêve de Bisounours. Mais de qui se moque-t-on !!! En avant-premièreà Cannes, toutes ces niaiseries ont peut-être été avalées comme des couleuvres par un parterre de bourgeois déconnectés des réalités… On est loin de « Rosetta » palmé en 1999. Mais lorsque ce public est ton quotidien, l’approche est différente. Et pour finir, l’interprétation de Deneuve est catastrophique, livrant du appris récité. Heureusement l’énergie de Rod Paradot, le jeune débutant jouant Malony, et la mise en scène de ses nombreux pétages de câbles sauvent ce qui reste sauvable… c’est-à-dire si peu d’un film aussi navrant
Sorti en 2015
Ma note: 5/20