Une histoire de fou
de Robert Guédiguian
Avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet, Syrus Shahidi.
France , 2015, 2 h 14
Date de sortie : 11 novembre 2015.
Avec le film « Une histoire de fou », Robert Guédiguian et ses acteurs fétiches, Simon Abkarian et Ariane Ascaride, rouvrent les blessures de l’histoire.
SynopsisPartisan de la lutte armée contre les Turcs, le jeune fils, Aram, rejoint un groupe d’activistes et commet un attentat mortel contre l’ambassadeur la Turquie à Paris. Puis il prend la fuite vers Beyrouth pour rejoindre un camp d’entraînement regroupant des combattants arméniens, mais aussi des Palestiniens, des Basques, des Irlandais de l’IRA…Mais dans l’attentat, un jeune Français qui passait par là a perdu l’usage de ses jambes. Aram en éprouve une énorme culpabilité. Quand elle apprend que c’est son fils qui a posé la bombe, Anouch, dévastée, va le révéler à sa victime. Folle de douleur, elle voudrait que le garçon accepte de rencontrer son fils pour le pousser à déposer les armes.© Diaphana Distribution
Le scénario repose sur une histoire vraie, celle d’un jeune journaliste espagnol resté paralysé après avoir sauté sur une bombe posée par l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, en 1981, à Madrid. Cet homme, José Gurriarian, était parvenu à rencontrer l’auteur et a raconté son aventure dans un livre, « la Bombe ».« Il a réchappé de cet attentat à moitié paralysé. Et alors qu’il ne savait absolument rien de la question arménienne, et pour s’en sortir, il va vouloir comprendre. Il se met à travailler sur le génocide et sa négation, il lit, il se renseigne, il se documente… Et au bout de ce processus, convaincu que la cause arménienne est juste, il décide de rencontrer les responsables de l’attentat. Après beaucoup d’échecs, parce que ses différents interlocuteurs ont peur, bien sûr, qu’il soit manipulé par les services secrets turcs ou par Interpol… il reçoit un coup de fil : rendez-vous à Beyrouth tel jour à telle heure. Il s’y rend avec un photographe et passe une journée entière à discuter avec deux dirigeants de l’ASALA, qui vont ensuite l’emmener dans un camp de la Bekaa où il rencontrera ceux qui ont posé la bombe… » Dossier de Presse Diaphana Distribution« Cela m’a donné la clé du film, et un angle pour entrer dans 100 ans d’histoire », explique Robert Guédiguian.A la fois pédagogique et engagé le film centré autour du génocide arménien et ses conséquences, aborde des sujets universels. En effet, le film questionne sur la vengeance, le souvenir, la justice, la réparation et le pardon. Le film a une résonnance toute particulière dans la société d’aujourd’hui. En effet, il parle du besoin éprouvé par les deuxièmes, troisièmes générations d’immigrés de renouer avec leur origines, leur Histoire, leurs traditions, à l’opposé de leur parents qui avaient comme préoccupation principale de s’intégrer dans leur pays d’accueil, de nourrir leur famille, d’éduquer leurs enfants.