Genre : gore, action (interdit aux moins de 16 ans)
Année : 1991
Durée : 1h28
L'histoire : Dans un futur proche, un homme est envoyé en prison pour avoir vengé la mort de sa femme.
Dans cet établissement de haute sécurité, il va devenir le porte parole de prisonniers maltraités et devra affronter les gangs des quatre ailes de la prison ainsi que le sous-directeur et le directeur de la prison.
La critique :
Les films hongkongais de la catégorie 3 sont légion et n'hésitent pas à choquer son auditoire comme Men behind the sun, The untold story ou encore Red to kill. Mais Riki-Oh : Story of ricky fait exception à la règle. Riki-oh est l'adaptation d'un manga paru entre 1988 et 1990. ATTENTION SPOILERS ! Un car de police emmène des condamnés dans une prison afin de purger leur peine.
Parmi ce groupe, se trouve Ricky, accusé du meurtre d'un dealer qui a assassiné sa femme. Dans cet établissement de haute sécurité, Ricky prend conscience qu'il devra user de ses poings pour survivre. Dans cette prison privatisée, les gangs s'en donnent à coeur joie et agressent les autres détenus sans que les matons n'interviennent. Bref, c'est la loi du plus fort qui règne !
Ricky aide un codétenu et se fait agresser par un gan. Il enfonce alors une planche couverte de clous sur le visage de leur chef. Mais à son tour, le codétenu est rudoyé par les matons de la prison sous les ordres du chef du gang. Humilié il se suicide. Ricky se jure de le venger. L'un des sbires du chef du gang se bat avec Ricky, mais ce dernier le terrasse sans souci avec un coup de poing transperçant son ventre.
Ricky est envoyé dans le bureau du sous-directeur. Il est alors frappé et l'humilié mais Ricky réplique en détruisant son bureau. Pour se venger, le sous directeur de la prison demande à un membre du gang de tuer le jeune homme. Ricky remporte évidemment le combat en assénant un coup mortel au crâne. Le but est alors d'éliminer Ricky, devenu trop dangereux aux yeux du directeur.
Lors du combat ultime contre ce dernier, transformé en colosse, Ricky parvient à prendre la fuite. Ce film ne manque pas d'effets gores : énucléations, éviscérations, démembrements et autres sévices sont légion et raviront (à moitié) les fans du cinéma trash. Oui à moitié car certains effets ne sont pas toujours réussis et les trucages sont souvent risibles. Le métrage alterne les séquences pénitenciaires et les flash-back, notamment l'entraînement de Ricky avec son maître ou encore la mort de sa compagne.
Story of Ricky fait penser à l'univers du manga Ken le survivant, à la seule différence que l'histoire se situe dans un milieu carcéral. Le film veut tellement bien faire qu'il tombe malheureusement dans la caricature en multipliant les scènes farfelue, comme par exemple la transformation du directeur de la prison lors du combat final. Ricky fait un noeud avec son tendon après avoir reçu un coup de couteau. Dans une autre séquence, c'est un combattant qui tente de l'étrangler avec ses intestins.
Ces scènes épiques sont nombreuses. Le personnage de Ricky est un étrange croisement entre Ken le survivant et Liu Kang du jeu vidéo Mortal kombat. Il frappe et démembre ses adversaires avec une telle aisance qu'il ferait passer Steven Seagal pour un enfant de choeur. Bien qu'étant un film de la catégorie 3, Story of Ricky ne parvient pas à choquer son audimat et provoque surtout l'hilarité.
Malgré ses défauts, Story of ricky reste avant tout un délire cinématographique jubilatoire.
Côte : nanar