[Critique] – The Big Short: Le Casse du Siècle, un pari fou ?

Par Pulpmovies @Pulpmovies


Réalisé par : Adam McKay
Avec :
Steve Carell, Ryan Gosling, Christian Bale, Brad Pitt, Finn Wittrock, Marisa Tomei, Rafe Spall, Hamish Linklater et John Magaro.
Sortie : 
23 décembre 2015

Durée: 2h10min
Budget:
Distributeur :
Paramount Pictures France

3D: Oui – Non

Synopsis : 

Wall Street. 2005.

Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des medias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry, Steve Eisman, Greg Lippmann et Ben Hockett : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques … et tenter de rafler la mise !


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Notre avis :

Il a osé ! Adam McKay, réalisateur de Légendes vivantes et Very Bad Cops, s’attaque au monde de l’économie et de la finance. Respecté dans le domaine de la comédie américaine suite à ses collaborations avec son acteur fétiche, Will Ferrell (The Big Short est son premier film sans l’acteur), Adam McKay s’attaque à un genre dramatique tout en gardant un certain humour.


Difficile de découvrir un film sur Wall Street sans se confronter à la complexité du monde de la finance. On a déjà découvert le plus qu’excellent Loup de Wall Street de Martin Scorsese ou encore Margin Call de J.C. Chandor, mais chacun de ses films avait le souci d’être parfois incompréhensible pour le commun des mortels, s’engouffrant dans le jargon de l’économie. Avec The Big Short le résultat est assez différent : le film fout une claque par son montage, offrant un rendu “amateur” qui en vulgarise le contenu et le rend ainsi plus accessible. On en ressort moins bête et plus passionné. Mais pourquoi ? Et bien simplement car le film propose une interprétation intelligente de cet univers de “magouilles” et de “paris” avec – selon le choix du réalisateur – des éléments incrustés (images, clips vidéo, citations…) en rapport avec les dialogues et aidant d’une manière presque métaphorique à une meilleure compréhension des termes comme CDO, subprimes, Triple B… . Mais d’autres “grosses” surprises vous attendent également pour mieux comprendre le film.

Il faut se l’accorder, ce choix n’est pas banal, mais est-ce que cela empiète sur le scénario de base qui n’est que l’adaptation de The Big Short: Inside the Doomsday Machine, best-seller de Michael Lewis ? Et bien non, cela marque même le film dans une catégorie plus comique nous retenant du début à la fin. On suit quatre grosses têtes d’affiches prédisant l’explosion de la bulle immobilière responsable de la crise des subprimes de 2007 et de la crise économique de 2008, et s’amusant à faire des paris contre les banques pour tenter de rafler le jackpot. Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling et Brad Pitt sont ces quatre acteurs internationaux qui profitent de leur prédiction pour faire ces paris et qui – sans se rencontrer – vont arriver de manière assez folle à “détruire” l’économie. La narration est un similaire à celle de Crazy, Stupid, Love (Steve Carell et Ryan Gosling se retrouvent d’ailleurs) et les développement des personnages sont assez bien établis, même si Brad Pitt n’est pas d’une grande importance, tout comme le personnage campé par Christian Bale est moins mis en valeur qu’il ne devrait l’être. 


On ressent tout de même une certaine longueur et une gêne devant le film. En voyant les paris lancés, on sait d’avance que si tout s’effondre, des personnes seront touchés, et ça le réalisateur nous le fait comprendre, toujours avec ce même montage astucieux et ce super Steve Carell. 

“C’est avec intelligence que The Big Short rentre dans le domaine fou des paris et de la finance. Le casse du siècle est réussi par quatre des meilleurs acteurs au monde : Wall Street n’était pas encore prêt…”

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