Après son premier long métrage "A.C.A.B. All Cops Are Bastards" (2012) le réalisateur Stefano Sollima (fils de Sergio Sollima, maitre du western spaghetti) revient avec un film sur le crime organisé. Un genre qu'il connait bien après s'être fait la main sur les séries "Romanzo Criminale" (2008-2010) tiré du film éponyme (20006) de Michele Placido, et "Gomorra" (2014) tiré du film éponyme (2008) de Matteo Garrone. Ces deux derniers films étant devenus des références dans leur genre et qui n'ont rien à envier aux grands films américains. Sur ce film Sollima travaille avec les scénaristes Giancarlo de Cataldo et Carlo Bonini qu'il connait bien puisque il a collaboré avec eux, avec le premier sur la série "Romanzo Criminale", avec le second sur "A.C.A.B...". Les deux compères sont les auteurs du roman du même nom dont est tiré le film ; "Suburra" fait référence à un ancien quartier réputé le plus malfamé de la Rome Antique.
Note :À l'affiche on retrouve aussi deux acteurs bien connus, outre notre frenchy Jean-Hugues Anglade en Cardinal corrompu, on retrouve Pierfrancesco Favino et Elio Germano qui étaient déjà dans le film "Romanzo Criminale"... Dès le début le réalisateur nous impose une présentation des protagonistes de façon presque innocente mais qui nous montre en quelques plans toute la violence qui va semer le récit. Le scénario est implacable, nous plongeant dans les méandres et les coulisses du crime organisé (et pas seulement la mafia à proprement parlé) et toutes les ramifications qui se tressent entre les différentes factions qui tiennent le pouvoir, gang, familles mafieuses, politiciens, Eglises, entrepreneur... etc... Des liens plus ou moins acceptés ou assumés par chacun mais qui forment une nébuleuse où tous les vices se croisent et s'entrecroisent pour le profit. Mine de rien "Suburra" peut être vu comme une autre facette de l'Italie d'aujourd'hui après "A.C.A.B." ET "Gomorra". Un panorama effrayant où tous sont compromis, par choix, par le sang ou que ce soit à l'insu de leur plein gré. Le film se déroule en 2011, en pleine explosion de crise financière, une crise qui n'apauvrit pas tout le monde. Quelques maladresses (plaques autos 2015 au lieu de 2011...) et surtout un dernier assassinat peu cohérent (comment retrouver cet homme de l'ombre ?!). Néanmoins ça reste un surperbe film auquel il manque une conclusion plus sombre encore, car le crime organisé à encore un très bel avenir...
Critiques De Films
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