En ces périodes de fêtes de fin d’année, ce genre de film pourrait aussitôt être aussitôt vu, aussitôt oublié. Mais force est de constater que quelques jours après son visionnage, il nous reste très profondément en tête !
Sorte de feel-good movie, Le goût des merveilles suit Louise, interpétée par Virginie Effira, qui tente de reprendre sa vie en main avec ses 2 enfants, suite à la mort de son mari. Elle manque d’écraser, un soir, un homme (Benjamin Laverhne) qui – il se trouve – est atteint du syndrome d’asperger.
Le film se positionne donc là : entre comédie et mélodrame. Un choix qui, s’il peut être risqué, réussi totalement ! Le film alterne entre moment de pure comédie, souvent liée aux différences entre les deux personnages, tout en abordant un sous-texte fort et beau sur les personnes asperger.
Cependant, pas de craintes : le film ne se prétend jamais larmoyant – du moins pas en ce qui concerne le cas de cette “maladie” (à mettre vraiment en guillement). Au contraire, il apporte un point de vue intéressant et assez inédit sur la question.
Car le cinéma s’est déjà interessé aux aspergers. Le cas le plus probant est celui du chef d’oeuvre Rain Man qui proposait cependant un traitement dramatique du sujet. Chez Éric Bernard, pas question de ça. Il explique d’ailleurs avoir rencontré beaucoup de personnes atteintes du syndrome afin d’apporter un point de vue honnête et objectif sur le film.
Il en résulte donc, du personnage et même de tout le film, une certaine naïveté. Mais cette naïveté est voulue, et assumée. Elle apporte une atmosphère globalement décontactée et gaie, sentiment qui – en ces périodes tristes – nous fait beaucoup de bien !
En conclusion, le goût des merveilles est un très beau film, en majeure partie dû à l’écritures efficaces des personnages, interprétés brillement ! Mention spéciale à Benjamin Laverhne de la comédie française, juste excellent !
Un feel-good movie qui nous reste longtemps en tête, pour sa bonne humeur et sa justesse.