Premier long métrage de Nicolas Pariser, Le Grand jeu est un film noir à l’ambiance froide et inquiétante sur les coulisses du pouvoir, entre mensonges, mystère et manipulation.
Librement inspiré par l’affaire Tarnac, ce thriller à la veine réaliste mélange plusieurs univers, tantôt film d’espionnage, tantôt film politique ou encore douce romance : « J’ai compris qu’il était possible de construire un récit mêlant l’appareil d’État français, la police et des militants d’extrême-gauche. Cela m’a permis de joindre les deux extrémités de la politique : des gens au pouvoir qui, en réalité, ne parlent jamais d’idées politiques et des gens qui ne parlent que de ça mais qui ne sont jamais au pouvoir » révèle le réalisateur.
Servi par une distribution impeccable – Melvil Poupaud, convaincant en écrivain misanthrope à la gloire passée, André Dussolier, parfait diplomate aux pratiques douteuses -, Le Grand jeu se présente comme une partie d’échecs redoutable et complexe où les principaux protagonistes ne sont à leur insu que de simples pions. Hélas, le propos bien souvent nébuleux prend le pas sur la mise en scène pourtant soignée, tout en tension.
Sortie le 16 décembre 2015.