[critique] MIA MADRE

Un long générique, passé dans le noir, nous laisse savourer la pièce pour piano ( Arvo Pärt), entendue récemment dans Foxcatcher. Les accords résonnent et poussent déjà à l'introspection. Dès ces premières notes, le ton est donné et plonge le spectateur dans l'attente d'un sujet grave, lent et méditatif.

On retrouve dans tout ce que l'on avait aimé du Nanni Moretti acteur mais aussi réalisateur de La Chambre du fils : une retenue pudique, un contenu fort et puissant, un thème universel. Le cinéaste italien, tout en retrait dans le film, met en scène l'histoire de Margherita, réalisatrice de son état, dont la mère est à l'hôpital, en fin de vie. Malgré la situation, elle s'escrime à tourner un film engagé, dont la vedette américaine, Barry ( John Torturro) la met à rude épreuve. Lors des visites quotidiennes à sa mère, elle croise souvent son frère Giovanni ( Nanni Moretti) qui l'aide à accepter le prochain décès de leur mère.