Lors de la fête du Nouvel An, Owen (Bryan Greenberg), tombe d'un toit. Après l'accident, il décide de faire quelques changements dans sa vie tels qu'arrêter de boire, apprendre à mieux connaître son fils, renouveler de vieilles amitiés et tomber amoureux.
Le film s'ouvre sur la routine d'Owen qui est une personne des plus ordinaire. Il est propriétaire de distributeurs automatiques et n'a pas l'air forcément très heureux dans sa vie. Le merveilleux titre " Welcome Home " du groupe Radical Face contribue à l'attrait mélancolique de ce début de film.
Pour son premier long métrage, Stephen Suettinger interroge sur un sujet sensible. Comment reprendre sa vie en main lorsque celle-ci vous échappe ? Avant même de se poser la question tout est question de choix. Comment vais-je faconner ma vie ? Puis-je me complaire dans mon malheur ? Owen, alcoolique et perdu dans sa vie familiale, décide de changer le tout pour le tout après un accident qui a eu lieu lors de la fête du Nouvel An. Il quitte petit à petit son processus d'autodestruction pour essayer de reprendre sa vie en main et de faire du rangement dans celle-ci. Des résolutions qui passent par un cheminement des plus délicat traversant toute une gamme d'émotions.
Owen décide de s'occuper davantage de son fils, de vouer plus de temps à sa famille. Notamment avec son cousin Kenny qui a eu recourt à la justice après avoir donné de l'alcool à une jeune fille mineure, tombée dans un coma éthylique. Il devient un soutien non négligeable auprès de son cousin même si l'histoire est difficile à comprendre et surtout à soutenir. Les seconds rôles ont dans ce film une importance remarquable, ils permettent d'appuyer et façonner la reconstruction du personnage principal.
Le réalisateur n'a pas peur de s'attaquer à des questions sérieuses en voulant parfois intervenir avec quelques touches d'humour. Même si parfois celles-ci sont légèrement confuses, laissant un vide dans l'action et perturbant le rythme déjà établi.
Greenberg incarne très bien son personnage confus qui progressivement prend conscience de l'importance du changement dans sa vie. Nous ne pouvons passer du noir au blanc sans nuance, il s'agit d'un véritable processus. Le changement se produit comme le passage des saisons notamment avec l'utilisation de courts slow-motion. Son personnage aspire la sympathie du spectateur. Fragile, mais plein de bonnes volontés, nous voulons pas le laisser de côté et on se surprend alors à l'encourager dans sa démarche.
La romance entre Owen et Vera, jeune femme divorcée, est une étincelle fébrile qui éclaircit chaque jour nouveau. On se laisse porter par cette belle balade où l'alchimie entre les deux acteurs fonctionne réellement.
Néanmoins, certaines scènes trainent un peu parfois et nous ne savons pas où le réalisateur veut en venir. Les trajets en camion avec Owen et son fils où des bribes de conversation s'enchaînent, manquent de profondeur. Le film peut paraître lent, il se traîne par moment mais tout changement demande du temps.
A Year and change est un film d'émotions qui révèle l'importance de prendre du recul et surtout que chaque petit changement peut apporter des merveilles.