Comme la majorité des spectateurs et plus particulièrement des blogueurs, nous allons réalisé notre Top 10 des films qui nous auront marqué en 2015. Cependant, cette année en plus de mettre en lumière une simple liste de films, nous avons réalisé un TOP 3 des Films et Séances qui auront marqué l'année cinéma de chaque rédacteur. Parce qu'un film ça se voit au cinéma et dans une salle obscur on peut être confronté à tout et surtout à n'importe quoi ! Ça peut modifier notre appréciation d'un film, en mal comme en bien.
Clairement la séance la plus fun depuis bien des années. Quand la salle est respectueuse du film à une heure de pointe et surtout pour un film d'horreur on apprécie deux fois plus le moment. J'en ai eu des séances où les gens criaient pour rien, chahutaient, courraient dans la salle... Ici le film a su captiver les spectateurs, lui offrir de l'humour pour casser le rire avec du glauque et des moments biens flippants. Face au film tel une chorale, on a ri, puis frémi, pour encore rire. The Visit n'est pas un chef-d'œuvre, c'est un très bon film et un très bon retour de M. Night Shyamalan qui ne m'a pas laissé indifférent.
Mad Max est une saga que j'ai découverte cette année. J'en avais entendu parlé bien sûr, j'ai même dû voir une bonne partie du second film quand j'étais gosse. Mais le film ne m'a jamais particulièrement attiré, à part peut-être quand Tupac et Dr.Dre parodiaient l'univers dans California Love. À une semaine de la sortie en salle j'ai décidé de rattraper le temps perdu, j'ai visionné les deux premiers et j'ai apprécié, le second plus que le premier. Fury Road a explosé toutes mes espérances, il était tellement au-dessus des premiers films. Des frissons tout du long, la mâchoire décrochée, les yeux grands ouverts. Au-dessus de tout ce qui est sorti cette année ou presque. Un plaisir à l'état pur que j'ai essayé de réitérer deux fois, mais jamais aussi bon que la première fois, la première dose est inégalable.
Voilà sûrement la séance la plus désastreuse à laquelle j'ai assisté. J'y suis allé la semaine de la sortie française, avec ma copine de l'époque, on était arrivé un peu en retard, le film venait de commencer et les gens étaient plutôt calmes. Dix minutes plus tard, c'était le chaos, des filles criaient pour tout et n'importe quoi. Des groupes s'envoyaient des pop corns à travers la salle. Un pseudo caïd qui pensait faire la loi au premier rang à parler fort et insulter les gens autour, ce dernier s'en est allé avant la fin du film tout en insultant la salle. Le film était quant à lui très mauvais et une réelle déception.
Il est des films dont l'affiche vous intrigue, le manque de publicité vous pousse à comprendre pourquoi on en fait si peu alors que son réalisateur est un génie de la bande dessinée et du cinéma, Joann Sfar. Avec son positionnement décalé en plein été, contre-programmation idéale, et son intrigue très seventies, le film devait cartonner. Déception totale au box-office mais pour toutes celles et tous ceux qui l'ont vu, il est juste un choc visuel et technique. Impressionnant dans sa construction narrative voire déroutant, visuellement parfait, ce film révèle au monde une actrice incroyable que la caméra caresse, adore et rend encore plus belle... au point d'en devenir " tout chose " : Freya Mavor. Ce film français avec ces quelques imperfections aura ensoleillé mon été 2015.
Comme j'ai pu détester la pastille " Connasse " sur Canal+... alors imaginez, 1h22 avec elle... mais comme il faut laisser une chance à tous les cinémas, je me suis rendu compte que ce qui manquait sur son format extra-court, c'était un but. Et là, en cherchant à devenir juste une femme que l'on aime et qui veut vivre un conte de fées, Camille Cottin m'a embarqué dans son décalage, son humour trash et tordant tout en me faisant comprendre qu'elle était capable de pousser le bouchon toujours plus loin. Potache au possible, inouï dans le délire, Connasse aura fait de mon année 2015, une année d'humour.
Je n'ai pas lu les livres, pas que j'ai honte de lire des livres coquins... ça va, je suis un grand ! Mais non, je n'ai pas eu envie... et pourtant, je suis allé voir le film alors que toutes les critiques le descendaient en flèche.
Et à la sortie : c'est plus bête que coquin, à peine si c'est chaud bouillant. En d'autres termes, le film est " cul-cul " plutôt que " cul " ? Jamais on ne m'aura autant agacé à vendre un film qui se veut sexuellement bandant alors que c'est un glaçon. Ce film n'assume rien, terni la réputation de tous les films qui se veulent sexy et coquins. Une déception en tout point et surtout la colère d'être tombé dans le panneau pour les beaux yeux de Dakota Johnson et Jamie Dornan (que l'on a vu moins prude et plus déshabillé sur le net !).
- Maman, je vais au ciné ce soir, je rentre à 00:50
- D'accord mon chéri ; tu vas voir quoi ?
- Un film porno.
Nan je plaisante. En vrai, j'ai dit à ma mère que j'allais à une projection presse en présence d'un réalisateur. J'en étais tout fier, c'était la première fois que j'en faisais une. Love n'était pas un film que j'attendais pourtant, particulièrement. De Gaspar Noé, j'avais juste vu Irréversible, et le film m'avait assez rebuté (normal vous me direz), mais j'avais quand même senti quelque chose d'assez spécial à la fin. Un de ces trucs qui vous fait réfléchir. Je crois que c'était l'une de ces rares fois où je sentais que derrière un film, y'avait un gars qui communiquait avec moi. Il essayait de me forcer à prendre du recul par rapport aux images qu'il me montrait, de me faire avoir une vision globale, pour ne pas dire transcendantale sur son film. Love aura été pour moi le constat d'une révélation de cinéma cette année. La première fois de ma vie que j'ai vu (dans une salle, hein) un film qui voulait créer un langage avec le sentiment physique des images, en suggérant quelque chose de transcendantal sur ce qu'il raconte, sur l'être humain, l'humanité (si on veut aller jusque là). Quelque chose qui, par les sens, veut atteindre un concept. Je n'avais pas vu ça dans un film depuis 2001 : L'Odyssée de l'Espace ou Blade Runner. Bon d'accord, j'exagère; loin de me moi l'idée de le mettre au même niveau que ces deux films, mais la démarche est là, et elle est culottée (surtout à la vue du sujet du film). De loin, la meilleure expérience sensorielle de l'année au cinéma, et l'une des plus intimistes que j'ai du voir dans ma vie.
L'un des tous premiers films que j'ai dû aller voir sous commande de CinéCinéphile. Je ne savais rien du film, rien de son histoire. Je me suis retrouvé dans une salle tout seul, pour la première fois. En gros, il n'y avait que moi et les personnages. Et ça valait le coup ! Un film honnête, simple, en même temps très ambitieux. Pas de quoi se prendre la tête, pas de scénario tape à l'œil complexe : un huit-clôt, trois personnages et plein, plein, plein d'émotions. Et Alicia Vikander... Alicia Vikander quoi ! Une superbe révélation prometteuse que j'ai revu dans deux autres films cette année. On parle déjà d'une potentielle nomination aux Oscars pour son rôle dans The Dannish Girl. 2015 aura été l'année d' Alicia Vikander pour moi. Et ça, en grande partie grâce à Ex Machina !
Deux films liés à deux univers qui ont contribué à ma passion pour le cinéma. Le premier, un symbole du retour d'un mythe inoxydable. Le second, un chef d'œuvre tranquille d'un génie visionnaire. Dans la salle où je les ai vu, je n'étais pas bien placé. Et pourtant, je n'ai pas loupé une miette de chacun d'entre eux. Je crois que ça faisait partie de ces rares fois où au cinéma, j'arrivais à suivre des films en mettant mes capacités intellectuelles en veille. Simplement parce tout y était tellement codé suivant les règles d'univers dans les lesquels je me sens tellement à l'aise, que ça se regardait tout seul. Millimétrés comme de la musique, ces deux films ont été deux belles claques pour moi.
Nous avons tous une histoire particulière avec le cinéma. Cinéphiles, cinévores, grand public, on a tous un rapport au cinéma qui nous a forgé notre personnalité. Personnellement, j'ai été éduqué avec Star Wars et plus particulièrement la trilogie initiale. Comment ça, je crache sans vergogne sur la prélogie et notamment les épisodes I et II ? L'autre saga que j'ai connu très jeune est Mad Max. D'où mon amour pour le cinéma post apocalyptique et l'acteur de cette saga Mel Gibson. Retrouver après des années d'absences, les deux sagas ont fait leur retour au cinéma en 2015 et quel plaisir ! Difficile d'être objectif dans ces cas-là et je ne suis pas là pour en faire leurs critiques. Donc films que j'attendais particulièrement. Tremblant en sortant des projections, des films qui auront particulièrement égayé et marqué cette année 2015. Rien que pour ces deux films, et mon plaisir personnel, 2015 restera pour moi une des plus grandes années cinéma.
La grande force du cinéma est de pouvoir contenter tous les goûts et chacun des spectateurs. Antigang est une série b, un film d'action décomplexé, fun et déjanté qui prouve que le cinéma français n'est pas uniquement spécialisé dans le cinéma populaire. J'attendais avec impatience cet Antigang. Pour dire, je l'attendais plus que Mission Impossible 5 par exemple qui sortait à une semaine d'intervalle. Quel ne fut pas mon désarroi lorsque j'ai remarqué que le cinéma de la ville où je vis ne comptait pas le diffuser. Étant en vacances au moment de la sortie du film, je me suis déplacé sur Paris pour aller le voir. Quand je veux quelque chose, on ne m'arrête que difficilement Bien évidemment, j'ai poussé mon petit coup de gueule avec un collègue blogueur de chez Ma Semaine Cinéma envers le cinéma de notre ville. Surprise, le film a été ajouté à la programmation la semaine suivante, et a même su trouver son public. J'ai comme cela pu aller le revoir à plusieurs reprises. Faisant de ce film, le film vu le plus grand nombre de fois en salles, 4 fois en deux semaines. Et je ne m'en lasse pas, je dois avoir un problème à ce niveau.
En parallèle à Antigang, est paru le dernier film de Gaspar Noé, Love dans les cinémas français. Gaspar Noé et son film d'amour pornographique. J'avais hâte de le voir, car Gaspar Noé est un des réalisateurs français les plus atypiques et talentueux, mais dans quelles conditions. Voir un film comme celui-ci peut porter à se demander : avec qui je vais me retrouver dans la salle de cinéma. Et il faut dire que la projection fût assez surprenante. Projection en début de soirée dans un cinéma public et non une projection presse, toujours accompagné de William Tessier, créateur et rédacteur pour Ma Semaine Cinéma. Il est toujours là celui-là ! On était les seuls à être à deux, de quoi être regardé étrangement par les autres spectateurs. Une salle d'une centaine de places, un homme par rangé, disposé en quinconce. Comme s'ils avaient peu les uns des autres. Très clairement, ça fait flipper, comme l'impression de se retrouver dans une salle de diffusion de films pornographiques avec une distance de sécurité entre chaque personne. Le film est une merveille et en rien un film pornographique. Assez drôle de voir, que les personnes présentes dans la salle ne semblaient pas être des cinéphiles, surtout le spectateur présent dans la rangée devant la mienne. Spectateur qui prenait l'écran en photo toutes les 5 minutes. Tout en sachant qu'avec la 3D du film, il est impossible de voir la moindre chose sans lunettes ou via un téléphone par exemple. C'est consternant, mais ça reste une anecdote très drôle et une séance qu'on oubliera pas de sitôt !
Pour savoir ce qu'on pensé Tanguy et Paul de cette année 2015, il va falloir être un peu plus patient et attendre leur remise de prix 2015. Par ailleurs, une émission audio qui décryptera et dévoilera le Top 2015 de quelques blogueurs et des internautes qui ont répondu à notre questionnaire, arrivera d'ici quelques jours !
Enjoy et bonnes fêtes de fin d'année !