François Sim, personnage ordinaire comme aime les jouer Jean-Pierre Bacri, erre tout au long de ce film en promenant sa dépression qu’il nie avoir dépassé.Ce patchwork tiré du roman très dense de Jonathan Coe conte cette vie ordinaire, au premier abord, d’un homme qu’on a du mal à suivre.Sa quête de lui-même qu'il n'avoue jamais, ne vaut que par les personnages qu’il rencontre.Jean-Pierre Bacri, qui accuse son âge dans les premiers plans du film peu flatteurs (de mon avis), arrive dans le film par une scène à sa mesure qui pourrait s’enliser mais c’est sans compter sur son vrai pouvoir de comédien.Il faut avouer que ce roman rocambolesque est une gageure à capter et que les auteurs ont piqué les éléments du roman de façon subjective.La fable du voyage guérisseur passe par un message visuel qui commence par l’omniprésence de la pollution commerciale (« sans placement de produit » nous dit le générique) pour finir dans la neige purificatrice.Société de consommation qui installe le héros dans une voiture luxueuse avec pour seule compagnie son GPS – idée non exploitée à son maximum – qui va aller de rencontres en rencontres à la découverte de sa propre identité.Les personnages qui parsèment le film sont riches par l’intensité des acteurs qui les jouent : Vimela Pons en preneuse de sons d’aéroports, Venantino Venantini en père passionné de mécanique auto, Vincent Lacoste en jeune amoureux des années 50…Hélas, l'ensemble, malgré toute l'énergie de Bacri, ne semble qu'être une suite de scénettes qu'on a du mal à relier entre elles. Lecteurs de Jonathan Coe ou non, allez-y et faites-vous votre idée !En salles le 16 décembre 2015