Le voyage d'Arlo (The Good Dinosaur)
Sorti le 25 novembre 2015
1h34
Animation / Aventure / Comédie
De Peter Sohn Avec Jean-Baptiste Charles, Olivia Bonamy, Xavier Fagnon...
Distribué par
Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l'extinction des dinosaures n'avait jamais eu lieu ? Et si les dinosaures ne s'étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ?
Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire la rencontre et prendre sous son aile un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.
Le voyage d’Arlo, le dernier né de chez Pixar, sera le dernier film que j’aurais vu en 2015 et le premier à avoir sa critique en 2016. Et dans tous les cas, 2015 se termine sur une note pas très positive et 2016 commence donc mal.
Alors que le studio d’animation nous avait démontré qu’il était encore parmi les grands avec la sortie de Vice Versa. Film d’animation qui montrait l’originalité du studio, son savoir faire dans l’animation et également le fait que Pixar arrive encore à nous émerveiller avec un film d’animation. Mais le voyage d’Arlo représente l’autre face de Pixar, celle que l’on voyait de plus en plus souvent depuis pas mal de temps.
Malgré un univers propre à son film, Pixar n’arrive plus qu’à faire cela. Créer des univers différents d’un film à l’autre et après, c’est du remplissage avec des éléments déjà connus.
Le voyage d’Arlo manque cruellement d’originalité car on voit clairement que le film pompe un peu partout : Le monde de Nemo, Frère des ours, Le roi lion,… la liste du nombre d’œuvre qui « inspire » le voyage d’Arlo est très très longue. On espérerait que le mélange de tout cela donne tout de même un film à la hauteur des films d’animation actuels mais en fait non. On se retrouve finalement avec une soupe assez indigeste dont ne ressort que la platitude du scénario et cette construction assez brouillonne où l’on ne sait plus quoi faire pour garder l’attention du public, en faisant un dégoulinement sans cesse d’émotion 100% guimauve.
Le seul réel bon point qui ressort du Voyage d’Arlo, c’est les décors qui sont absolument fabuleux, à croire que c’est de la prise de vue réel. Mais du coup, cela jure avec les personnages très dessin animés. Cela a été fait exprès mais du coup cela donne surtout l’impression que de un, le travail a été bâclé ou non terminé, et de deux, que l’on sent que du côté marketing, on a voulu faire des personnages qui ne seront bons qu’à faire vendre des peluches et autres jouets.
On s’était habitué à beaucoup mieux de la part de Pixar dans le traitement de la 3D. En général, les films Pixar, sortant en 3D, utilisent une 3D utile et de qualité. Mais du côté du Voyage d’Arlo, en dehors de quelques rares plans de paysages pour la profondeur, la 3D reste inexistante dans la majorité du film sans compter qu’au vu du résultat, l’utilité est également inexistante. Le court métrage devant le film avait une meilleure 3D que ce que l’on a pu nous servir pour Le voyage d’Arlo.
Le voyage d’Arlo est clairement le gros flop de l’écurie Pixar. Avec 105 millions de dollars de recettes et 2 millions de spectateurs en France, le voyage d’Arlo montre l’échec de Pixar à se renouveler et surtout à passer après le magnifique Vice Versa (351 millions de dollars et 4,5 millions d’entrées). Comme à son habitude, Pixar a créé un univers propre à son nouveau film et nous livre une animation de qualité, mais uniquement limité aux décors. Et en dehors de cela, il ne reste plus rien et l’on se retrouve de nouveau avec ce que Pixar fait depuis quelques années : du recyclage. Pompant à droite à gauche sur différents films d’animation, Pixar montre son manque d’originalité et d’inspiration pour le Voyage d’Arlo. On s’était habitué à beaucoup mieux, même si le studio était en perte de vitesse. Et après un magnifique film comme Vice-Versa, on pouvait espérer beaucoup mieux. Notamment pour la 3D qui est presque inexistante, en plus de ne servir à rien. Pixar le studio innovateur et devenu ce qu’était Disney dans les années 90 et début 2000, un studio qui n’arrive pas à se renouveler et surtout qui ne fait que resservir la même soupe avec parfois un petit sursaut pour faire un ou deux bons films par décennie, les derniers étant Là-haut et Vice Versa, même si Rebelle n’était pas mauvais.