Desert Dancer, la danse comme seul moyen d’expression !

Par Pulpmovies @Pulpmovies


Avec :
Reece Ritchie, Freida Pinto, Tom Cullen (III), Nazanin Boniadi, Marama Corlett et Simon Kassianides

L'histoire vraie d'Afshin Ghaffarian, un jeune homme qui a tout risqué pour accomplir son rêve de danseur, dans un Iran où la danse est interdite, et où la jeunesse s'enflamme et exprime son besoin de liberté.

La danse est un véritable moyen d'expression évoluant au fil des années. Nous pouvons exprimer, à travers nos mouvements, notre amour, notre joie, notre colère ainsi que notre désaccord et nous pouvons observer depuis longtemps au cinéma des danses souvent spectaculaires pour nous raconter des histoires. En passant du déhanché de John Travolta dans Pulp Fiction au mouvement robotique de Madd Chadd dans Sexy Dance, sans oublier l'introduction du générique des Gardiens de la Galaxie avec Chris Pratt, on retrouve aujourd'hui la danse dans des moments auxquels on ne s'y attendait plus vraiment.

Desert Dancer est l'histoire d'un homme lambda, décidé à se confronter aux idéaux de son gouvernement, et qui va vouloir se battre à travers la danse, interdite en Iran. C'est donc dans un contexte politique bien déterminé et complexe (à travers à l'élection présidentielle de 2009), qu' Afshin Ghaffarian ( Reece Ritchie) va, avec l'aide de ses amis, braver l'interdit et créer un groupe secret de danseurs pour leur liberté d'expression. Ils devront faire face à la police de la moralité qui bafouent les droits d'expressions de tout Homme et qui sont contrôlés par un dictateur.

La mise en scène de Desert Dancer est assez éblouissante. On garde en mémoire par exemple ce très beau montage alterné ou Afshin et sa troupe dévoilent un spectacle poétique et touchant en plein désert iranien, tandis que la police de la moralité est sur la route pour les arrêter et, à ce que l'on pourrait penser, les torturer. La tension est particulièrement bien gérée pendant cette séquence, pendant laquelle cette danse interdite, magnifiquement orchestrée, fait naître la peur et nous met la boule au ventre. Au delà de l'enjeu politique, on retrouve également un aspect romantique à travers la relation entre Afshin et Elaheh (Freida Pinto), une jeune danseuse accro à la drogue et très proche des idées de son partenaire.

La dance devient alors une arme contre un pays qui opprime son peuple et c'est pourquoi Richard Raymond a voulu nous raconter l'histoire d'Asfhin qu'il a modifié à souhait pour que celle-ci touche plus de monde. La dernière scène du film se déroulant dans un théâtre parisien n'est pas en véritable accord avec ce qu'avait vécu Asfhin dans la vrai vie (celui-ci s'étant rendu en réalité à Berlin), il ne s'est jamais fait entendre à propos de ses désaccords avec son pays. On retrouve d'ailleurs son histoire sur " Café des Réformances " (jeu de mots entre Réforme et Performance). Cette manipulation de l'histoire d'Asfhin par le réalisateur est un peu dommage car on ne réalise pas les véritables difficultés auxquelles a pu être opposé le jeune danseur qui, selon la loi, heurte la chasteté du public en dansant.

Quand les mots ne suffisent pas, la danse devient un moyen d'expression. Desert Dancer nous raconte une histoire incroyable et pleine d'énergie, celle d'un homme voulant changer les choses.