Ce film n’est sans doute pas un grand chef-d’œuvre, mais il aura marqué son empreinte dans le cinéma américain des années 80. Un cinéma qui mélange action et comédie. SOS fantômes y rajoute le côté fantastique qui donne son charme au long métrage d’Ivan Reitman, déjà un habitué de la bande Murray/Aykroyd/Ramis.
Le scénario, écrit par Ayrkroyd et Ramis (RIP…) n’est certes pas non plus un monument du genre, mais est suffisamment bien découpé pour qu’il n’y ait pas vraiment de temps mort. Les dialogues eux, sont bien soignés et font mouche à chaque fois. On s’amuse souvent des facéties de Peter Venkman. Mais les personnages ont chacun une personnalité bien différentes : Peter le comique de la bande, Ray le grand gamin, Egon le scientifique coincé… Ce qui fait aussi la force de la chose, on est vite emporté par leur histoire et on arrive même à s’identifier à certains.
Du côté casting, Bill Murray (le rôle était prévu à la base pour Jim Belushi, avant que celui-ci ne décède) tient un peu à lui tout seul la baraque, ou est tout du moins est un des principal intérêt. Il confirme ici son talent qui n’est déjà plus à prouver dans le registre de la comédie. Avec lui, Dan Aykroyd et Harold Ramis qui comme Murray continueront ensuite de jouer dans des rôles assez légers ne sont tout de même pas trop mis en arrière plan. C’est aussi ça un point fort du film, que tout le casting, ou presque, n’empiète pas de trop sur l’autre.
Mais c’est Sigourney Weaver qui prend ici le plus de risque en cassant vraiment son image de Ripley dans les Aliens. Elle montre qu’elle peut exceller aussi bien dans l’action que dans la comédie. Il y a une vraie complicité entre les acteurs et ça se reflète dans le film. Ce qui ajoute encore plus de point dans son capital sympathie. Pour finir le casting, Rick Moranis également habitué des films légers dans les années 80 campe le rôle de Louis Tullier. C’est un peu le Leo Getz de Riggs et Murtaugh. Celui à qui arrive toutes les merdes possibles, un peu tête de turc sur les bords, mais avec un acteur comme Moranis, on ne peut qu’avoir de la sympathie envers lui.
Et puis on a Ernie Hudson, William Atherton (Richard Thornburg dans les Die Hard qu’on a tendance à oublier) et Annie Potts, qui ont eu eu une carrière bien moins florissante que les autres. Même si Rick Moranis a joué dans des films qui ont sans doute marqué une génération de gamin (moi en tout cas) avec les « Chérie, j’ai rétréci les gosses », s’en sortent plutôt bien. Au final, la réunion de tout ces acteurs qui ont tous fait leur preuves fait aussi le charme du film.
Les effets spéciaux quant à eux n’accusent pas vraiment le poids des années. Encore aujourd’hui, ça passe plutôt bien si on est pas trop regardant non plus sur certains effets un peu dépassés aujourd’hui. Effets spéciaux mélangeant animation, animatronic, matte painting. Mais il faut quand même savoir qu’ils ont été nommés pour les Oscars des meilleurs effets visuels (remporté cette année par « Indiana Jones et le temple maudit »), donc pour l’époque c’était plutôt bien fait et cela rend le film bien plus sympathique. Mais est-ce que SOS Fantômes a des points faibles à part son scénario ? Peut-être, mais il est de ce genre de film où on lui pardonne franchement ses faiblesses.
Au final, SOS Fantômes est culte pour certains (pour moi, ultra utra, (fois mille) culte), nanar pour d’autres. Mais ce film aura néanmoins marqué sa génération. Une vraie comédie d’action mâtinée de fantastique avec des répliques bien amenées, un scénario certes léger, mais loin d’être ennuyant et des effets spéciaux à la hauteur pour l’époque.