Mistress America (2016) de Noah Baumbach

Après l'interlude "While we're young" (2014) le réalisateur-scénariste retrouve sa muse et sa co-scénariste Greta Gerwig, porte-drapeau du nouveau ciné indé US, après "Gone Girl" (2014) de David Fincher. Elle est une petit soeur idéale, sorte de Greta Gerwig plsu jeune. "France Ha" (2012). Dans le même temps ils retrouvent leur New-York à la façon d'un Woody Allen malgré leur escapade à Los Angeles avec "Greenberg" (2010). Ce film marque un léger tournant qui , mine de rien, place Greta Gerwig sur un personnage plus "adulte" où elle semble former sa disciple. Elle est ici une jeune femme de 30 ans, une working-girl de Manhattan qui tente de se frayer un passage vers la reconnaissance qui prend sous son aile sa future demi-doeur de 18 ans qui se cherche encore. Cette dernière est interprétée par l'inconnue Lola Kirke qui jouait Greta (!) dans

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Si Greta Gerwig reste dans un personnage très proche de "Frances Ha" elle est cette fois moins paumée, plus mature tandis que le personnage de la petite soeur permet une sorte de passeage de témoin. Brooke (Greta Gerwig) vit à 100 à l'heure depuis des années, elle y croit mais stagne. Sa force de caractère fait illusion un temps. Tracy est plus introvertie, et se sert de sa condition de petite soeur pour enrichir son quotidien. Noah Baumbach s'inscrit dans la mouvance de Woody Allen avec l'ébullition verbale et citadine, les décors cinégénique de New-York mais avec un humour moins psycho-centré et moins corrosif. On reste perplexe sur le choix de l'acteur Michael Chernus pour lequel Brooke/Greta Gerwig est jalouse de Mamie Claire/Heather Lind (superbe !), en effet on n'y croit pas une seconde (malheureusement). Très bavard "Mistress America" est une chronique sociale parfois amusante parfois irritante (la raison de la crise "éditoriale" est un peu léger). Brooke est un ersatz de Bridget Jones, plus tête à claque et moins marrante. Dans le fond la réflexion sur la jeunesse et leur ambition n'est pas vaine et quelques scènes sont d'un charme certain. Un joli film, plus abouti que "Frances Ha".

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