Batman, c’est avant tout un casting qui a de la gueule même 26 ans plus tard. Tim Burton aux manettes ; on ne pouvait pas faire de meilleur choix pour styliser Gotham. On retrouve tout l’esthétique des contes macabres qui font sa marque de fabrique. Créateur d’univers hors pair, qui mieux pour illustrer un comics futuriste. Son joker aux accents de « Beetlejuice » est porté par le maboul du cinéma américain : Jack Nicholson. Ce dernier chausse le sourire du personnage sans forcer et nous rappelle certains de ses précédents rôles plus noirs encore. Là aussi, à l’époque, on ne pouvait trouver mieux pour camper ce personnage à la folie drolatique mais dérangeante. Juste Michael Keaton est en dessous, un gentil trop propret et pas assez acéré. Travailler sur l’ambigüité des gentils, ce n’est pas non plus le point fort de Burton. Le scénario ne manque pas de rythme avec juste une parade finale un peu longuette. Malgré tout un bon moment de cinéma au charme un peu rétro. Un film de la fin du siècle dernier qui se laisse voir sans déplaisir. Et puis ce Batman aux accents de James Bond (truffé de gadgets) m’a fait surtout penser à un Zorro des temps modernes. Les références à ce héros sont si nombreuses : Bernardo, Tornado, l’arrivée en voiture dans la planque, Wayne/Batman = Don Diego/Zorro.Un bon moment de nostalgie.
Sorti en 1989
Ma note : 16/20