Robert Kirkman poursuit son récit d’horreur fantastique Outcast pour que son personnage trouve enfin son but. Une lecture toujours aussi excitante.
Avec le premier tome de Outcast, l’auteur de Walking Dead montrait qu’il était aussi tout à fait à l’aise dans le genre du fantastique horrifique et les histoires de possessions en ce recentrant cette fois quelques personnages précis, sans avoir toute une troupe à gérer. Kyle Barnes est bien le héros maudit que l’on doit suivre et l’auteur continue d’en avoir après lui. Car après avoir exposé un contexte pouvant révéler de nombreuses surprise pour la suite dans une premier tome à l’ambiance oppressante, il va cette fois poursuivre son récit.
Et il commence par approfondir encore le personnage et ses relations avec ses proches, en particulier avec son ex-femme et sa fille qu’il n’a plus le droit de voir pour des raison qu’il n’ose avouer. Des scènes très bien écrites, au dialogues qui sonnent vrais et remplis d’émotions qui donne vraiment de la consistance à tout les protagonistes de l’histoire, même si parfois, notre héros semble un peut trop tirer vers le pathos.
Mais la seconde partie du tome fera bouger les choses car la menace commence à se préciser. Les démons qui semblent à la poursuivte de Barnes vont attaquer là où ça fait mal … pour leur propre malheur puisqu’ils vont alors déclencher enfin du prise de conscience du héros. C’est en s’attaquant à ses proches qu’ils vont indiquer à notre héros traumatisé ce qu’il doit faire, trouvant ainsi un but dans la vie. Et même si cette menace est encore floue, nous devrions en apprendre plus prochainement, maintenant que notre héros s’est décidé.
Pour ce second tome, le révérant est moins utilisé et ce n’est pas très étonnant de la part de l’auteur qui n’a pas envie de nous offrir un récit d’exorcisme où le religieux est prédominant. Certes la croyance a évidemment sa place, mais Kirkman ne cherche pas à en faire un gimmick et à faire en sorte que le Barnes trouve d’un seul coup la réponse miracle par la foi. Il s’agira bien d’un chemin de croix mais où la religion devrait apporter des réponses très terre à terre.
Enfin, soulignons à nouveau l’excellent travail de Paul Azaceta aux crayons qui nous offre à nouveau une ambiance sombre, lourde et noire qui reflète bien tout le débat intérieur de Barnes entre rage et mélancolie et qui nous offre un peu plus que le simple storyboard que le comics peut être pour la future série tv que nous découvrirons dans l’année. Bref, avec ce 2e tome, Outcast nous rapproche du héros et confirme tout l’intérêt de la série pour en suivre encore quelques autres volumes.