L'Attaque du Métro 123

Par Inglourious Cinema @InglouriousCine

Walter Garber est aiguilleur du métro à New York. Comme chaque jour, il veille au bon déroulement du trafic, lorsque la rame Pelham 123 s'immobilise sans explication. C'est le début du cauchemar. Ryder, un criminel aussi intelligent qu'audacieux, a pris en otage la rame et ses passagers. Avec ses trois complices lourdement armés, il menace d'exécuter les voyageurs si une énorme rançon ne lui est pas versée très vite. Entre les deux hommes commence un incroyable bras de fer. Chacun a des atouts, chacun a des secrets, et le face-à-face risque de faire autant de victimes que de dégâts. La course contre la montre est lancée...

L'Attaque du Métro 123 – 29 Juillet 2009 – Réalisé par Tony Scott
Lors de la découverte de ce film je ne m'imaginais pas qu'il serait l'avant dernier de Tony Scott, cet artiste de l'entertainment qui nous a tristement quitté en 2012. Avec lui on était rarement perdu, voire déçu car chacun de ses films était la promesse non pas d'un chef d’œuvre mais d'un divertissement de qualité. Et chose rare dans cette industrie, Tony avait un style bien à lui que l'on reconnaissait en un clin d'oeil et « L'Attaque du Métro 123 » ne déroge pas à la règle.
Une journée comme les autres qui débute dans la belle ville de New-York. Les gens s'occupent de leurs enfants, vont au boulot et utilisent les ressources de la ville avec le bus, le ferry ou encore le Métro. Ce jour là alors qu'ils ont un trafic énorme à gérer, un aiguilleur du métro Walter Garber se retrouve bien malgré lui a devoir parler avec Ryder, un criminel dangereux qui vient de prendre en otage une rame de métro. Instantanément les autorités sont prévenues, la police, le maire et les responsables de Garber. Une fois la, Walter pense pouvoir rentrer chez lui mais Ryder ne le lâche pas. Et ce qui devait être qu'un intermède dans une vie, se transforme en une série de confessions croisées avec comme enjeu la survie des otages.
Avec ce film Tony Scott signe le remake du film « Les Pirates du Métro » (Adapté du roman éponyme de John Godey) sortie en 1975 et réalisé par Joseph Sargent. Une nouvelle version survitaminée à la mode Tony Scott qui sied à merveille à une histoire qui pourrait paraître ennuyante. Sur fond d'une Amérique qui créée ses propres démons, on assiste à une hallucinante confession croisée entre deux personnages pris dans les travers de la société américaine. L'un sur une chaise dans la salle de commande du métro (Garber), l'autre dans la rame d'un métro qu'il prend en otage (Ryder), un échange s'installe, intense, tendu, parfois drôle mais surtout honnête ! Car au delà de la prise d'otage et de la rançon, il ne s'agit que de ça, d’honnêteté !!! Et Tony Scott lui, il en a à revendre.
Le film est donc à son image ! Marqué visuellement par un chef-op qui aime saturer les couleurs et qui va très bien avec le métro new-yorkais ou Scott a pu poser ses caméras pendant près de quatre semaines. Une chance pour le réalisateur qui peut ainsi créer une très belle dynamique entre le métro, les bruits qui le caractérisent et le récit. Et Si le suspense est léger, il le distille malgré tout habilement grâce au montage signé Chris Lebenzon, jusqu'au climax de fin simple mais d'une clarté sans faille.
L'autre chance de Tony Scott, est qu'il sait s’entourer à chaque fois d'un casting solide ! En plus cette fois ci, il a Denzel Washington. Car on le sait tous, un film avec Denzel Washington ne peut pas être mauvais. Avec ce film, il signe sa quatrième collaboration avec Tony Scott pour un 4ème rôle encore différent. C'est dans la peau d'un fonctionnaire lambda que le talent de Denzel Washington fait une fois de plus des merveilles, il est convaincant, pertinent et en impose à chacune de ses apparitions car Il était essentiel d'avoir un tel acteur pour contrebalancer la composition de John Travolta dans le rôle de Ryder. Il sort pour l'occasion, l'une de ses plus mauvaises composition ! Vulgaire, énervant, susceptible ou encore beaucoup trop bavard, il cabotine avec une joie indéfinissable ! Mais la magie du septième art étant ce qu'elle est, cela fonctionne malgré tout. 

Un divertissement efficace qui fait largement son office !