Mon top flop/top 2015

Mieux vaut tard que jamais et on est toujours en janvier! Que je vous explique mon titre. Dans la mesure où peu de films de genre (de qualité) sortent sur nos écrans (quand ils ne sortent jamais), je vous propose un petit top flop/top de mon année 2015. Dans la mesure du possible j’ai pris des films sortis/produis en 2015, mais l’univers de la production des films de genre est comme parallèle…coïncidence? Je ne pense pas!
Comme d’habitude, je ne classe pas dans l’ordre de préférence. Je n’arrive toujours pas à noter les films.

1-Les flops 

Parce que c’est toujours plus rigolo de commencer par le mauvais.

1-The visit de M. Night Shyamalan (sortie 7 octobre 2015).

The Visit

En résumé? Une catastrophe. Du déjà vu (des vieux au comportement étrange) et revu (found footage), sans surprises, sans dénouement intéressant, sans histoire en fait. Les jeunes acteurs (Olivia DeJonge et Ed Oxenbould) jouent bien le jeu mais ça ne suffit pas à s’y prendre (au jeu, haha).

2-The Human Centipede 3 de Tom Six (il est apparemment sorti en 2015….?)

Human Centipede 3

Je fais parti de ceux (ils sont peu) à avoir réellement aimé le 1er et pas seulement pour son côté série B. Je suis nettement moins cliente du 2ème, et alors le 3ème se vautre dans les clichés, la vulgarité insignifiante, le dégueu pour le dégueu, les personnages caricaturaux (c’est qu’il faut pouvoir supporter les beugleries du chef de prison). Bref, ça n’a pas d’intérêt, sauf pour une soirée nanar, ce qui n’est pas si mal en soi.

3-Insidious 3 de Leigh Whannell (sortie 28 mai 2015)

Insidious 3

(Je vous laisse admirer cette affiche tout à fait merveilleuse, on dirait qu’on vient de lui faire la blague « tire sur mon doigt »).

Voilà.

Insidious 3 est le 1er film réalisé par le scénariste de Saw. Si le film a réussi à m’arracher quelques sursauts en raison d’idées de mises en scènes assez efficaces (je pense notamment à la scène où l’héroïne se penche à la fenêtre), l’ensemble est trop classique. Mêmes histoires de fantômes déjà vus dans les premiers, mais aussi ailleurs, interprétations bancales…Next (en fait non, on peut en rester là).

4-Ouija de Stiles White (sortie 28 avril 2015)

ouija

Ouija est également le 1er film de Stiles White, qui a travaillé comme scénariste sur le mauvais Possédée (2012), ou le sectaire Prédictions (2012). Autant dire que j’attendais pas grand chose de Ouija, et fort heureusement. Mauvais acteurs, mauvais scénario (avec un rebondissement que l’on voit venir à 3 millions de kms), même pas un petit jump scare, nada. C’est juste plaisant de voir les jeunes inconscients s’amuser avec la table de ouija.
L’affiche est belle par contre.

5-Poltergeist de Gil Kenan (sortie 24 juin 2015)

poltergeist

Encore un remake inutile=non seulement qui n’apporte rien de nouveau mais est bien en dessous de l’original. On ne retrouve absolument pas le côté mystifiant de l’original qui faisait son charme.
Il faut noter quelques scènes intéressantes, notamment ce qui ressemble à une course poursuite avec un clown (assez angoissante), ou encore quand le frère se retrouve face à sœur dans la télé (assez touchante). Le reste est assez grand guignol, ça divertit.

2-Les tops

1-The invitation de Karyn Kusama (2015, sortie inconnue)

The Invitation

J’en avais parlé lors de mon passage au Festival Européen Fantastique de Strasbourg. Là.Venez voir!

2-It follows de David Robert Mitchell (sortie 4 février 2015)

It_Follows_Affiche

Chouchou des festivals (présenté à Cannes 2014, Deauville 2014 et lauréat du Grand Prix à Gérardmer 2015), c’est aussi mon coup de cœur. BO à tomber (ça serait bien que plus de réalisateurs de films de genre accordent de l’importance à la musique…), métaphore habile sur les MST, angoissant grâce à une mise en scène naviguant entre notre époque et une époque plus ancienne, une ambiance qui rappelle Halloween (le film, pas la fête!), It follows est définitivement ce qu’on a vu de mieux ces dernières années en film de genre. J’ai lu partout qu’il était grandiosement inventif, faut peut être pas pousser non plus, c’est surtout qu’il met à jour les codes existants.

3-Unfriended de Levan Gabriadze (sortie 24 juin 2015)

Unfriended

Changement de registre avec  Unfriended, qui s’est fait laminé par beaucoup de blogueurs, mais que j’ai particulièrement aimé. Certes, les personnages sont creux, certes le mobile qui amène une entité quelconque à les persécuter est nulle, MAIS pour le coup, la mise en scène est quasi totalement inédite (elle fait écho à The Den, article ici, là, là!). Pendant presque 2h, vous êtes littéralement à la place du personnage principal. Elle communique avec ses amis via skype, iMessage, check ses mails etc..et vous voyez uniquement l’écran. Tout le film est ainsi, et ça marche à fond. On ne s’ennuie pas une seconde, et on suit la progressive descente aux enfers des amis. A voir, ne serait ce que pour la forme.

4-The Green Inferno d’Eli Roth (produit en 2014, sortie en janvier 2016, du coup je le mets en 2015)

The green inferno

Assez réticente au cinéma d’Eli Roth, celui ci nous offre 2 longs métrages cette année, avec Knock Knock.

Ce que j’aime beaucoup dans Green Inferno, c’est son côté sans concession au niveau graphique (accrochez vous pour ceux qui n’aurais pas l’habitude du gore), et moral (vous voyez ce qui arrive aux blancs qui n’ont pas pu s’empêcher de faire parler leur aspect colonialisme prétendument sauveur). Et il le fait très bien, malgré des acteurs pas vraiment au niveau, dont sa femme Lorenza Izzo. Et oui ça fait du bien de voir un film qui ne prend pas des pincettes. Le film est inspiré de l’histoire de Cannibal Hollocaust (que je n’aime pas), et Eli Roth est allé trouver des autochtones, au Chili et au Pérou qui n’avaient jamais vu de films. Contradiction vous dites?

5-Knock Knock d’Eli Roth (sortie le 25 septembre 2015).

knock knock

« Thriller érotique » j’ai pu lire…..Maintenant on définit un film comme thriller érotique quand il y a une scène de sexe à 3…
Le gros point fort de Knock Knock ce sont les actrices. Folles à souhait (avec toujours Lorenza Izzo dedans). Keanu Reeves est par contre assez mollasson. Mais la progression de la folie des justicières est amenée de façon plutôt adroite, et on comprend tout à fait la galère de Keanu. Bon après, ça casse pas 3 pattes à un canard comme on dit, mais c’est efficace et c’est déjà pas mal.