Frédéric Shoendoeffer est devenu au fil du temps un spécialiste du polar ce que ne dément pas ce cinquième long métrage après "Scènes de crime" (2000), "Agents Secrets" (2004), "Truands" (2007), "Switch" (2010) et "96 heures" (2013). On constatait par contre que le niveau global de ses films baissait au fil du temps. Malheureusement, un constat qui se confirme avec ce film "Le Convoi" qui déçoit autant qu'il navre. Toujours produit par Eric Névé depuis ses débuts, il serait assurément temps que le réalisateur se remettent en question.
Reprenant l'anti-thèse de "Go Fast" (2008) de Olivier Van Hoofsta dt en se plaçant du côté des voyous le cinéaste aurait voulu s'intéresser à l'organisation d'un go fast et en nous immergeant avec réalisme au sein d'un convoi. Mais jamais on ne croit au réalisme qu'on a pu voir dans "Go Fast" (2008) ou qu'on a déjà connu dans les premiers films de Shoendoerffer. Pourquoi, entre autres, ce ton ocre jaunâtre hideux ?! Le casting est composé d'acteurs peu connus voire inconnus afin d'accentuer une tension (ne jamais savoir où ils vont), à l'exception notable de Benoit Magimel qui retrouve son réalisateur de "Truands" pour un rôle de gangster qu'il connait bien avec une filmo riche en ce domaine. Le film est semé de poncifs aussi bien dans la forme que dans le fond. Les dialogues sont vides et vains, le rythme est illusoire et sous la coupe d'une hystérie facile et agaçante, le choix de faire du huis clos intra-automobiles qui multiplie les faux raccords. Après la déception de "96 heures" et surtout le médiocre "Switch", cette fois Schoendoerffer semble ne plus avoir ni inspiration ni idée, ça fait peur pour l'avenir. Une série B bas de gamme, digne d'un direct-to-DVD qui tombera vite aux oubliettes.
Critiques De Films
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