Chacun son monde
Un jeune garçon d’une favela de Bogota est laissé par sa mère à un père qu’il connaît peu. Ce père, de condition très modeste, fait des petits boulots auprès de familles aisées. Une d’entre elle se prend d’affection pour le petit, et voilà le père embauché pour divers travaux dans la maison de campagne luxueuse ; et le petit essayant d’intégrer le groupe d’enfants de la maison. Mais les différences de classe, de culture et de condition sont trop visibles et la charité n’efface en rien ces différences. La mère de famille veut bien faire, il n’y a pas d’arrogance dû à la richesse chez elle ; sa bonté est sincère, mais elle garde malgré tout un œil vigilant sur cet enfant si loin de son monde.Le jeune réalisateur colombien, lui aussi passé par la Femis, décide ici de traiter la lutte des classes au travers des relations entre enfants. Les adultes, quant à eux, jouent leur partition entre eux et ne sont pas dupes de cette réconciliation de façade. Franco Lolli, dans une influence néo réaliste revendiquée, traite de l’enfance d’une manière très proche de ce que Truffaut a pu faire en son temps dans « Les 400 coups » (1959). Et il traite avec la même justesse le thème de la solitude de l’enfance. La touche catholique en plus, le final en est témoin avec cette conclusion : rien n’est mieux que sa famille de naissance.Néanmoins deux regrets majeurs ternissent un peu ce film. La première est que la Femis finit par accoucher de projets internationaux qui n’ont plus grand-chose d’exotique du fait de la standardisation de la formation. La seconde réside dans les 50 premières minutes qui durent sans que l’on puisse bien cerner la trame narrative de l’auteur et ce qu’il cherche à nous dire.Un bon film social, déjà vu et trop longuet dans sa mise en place.
Sorti en 2015
Ma note: 13/20
Un jeune garçon d’une favela de Bogota est laissé par sa mère à un père qu’il connaît peu. Ce père, de condition très modeste, fait des petits boulots auprès de familles aisées. Une d’entre elle se prend d’affection pour le petit, et voilà le père embauché pour divers travaux dans la maison de campagne luxueuse ; et le petit essayant d’intégrer le groupe d’enfants de la maison. Mais les différences de classe, de culture et de condition sont trop visibles et la charité n’efface en rien ces différences. La mère de famille veut bien faire, il n’y a pas d’arrogance dû à la richesse chez elle ; sa bonté est sincère, mais elle garde malgré tout un œil vigilant sur cet enfant si loin de son monde.Le jeune réalisateur colombien, lui aussi passé par la Femis, décide ici de traiter la lutte des classes au travers des relations entre enfants. Les adultes, quant à eux, jouent leur partition entre eux et ne sont pas dupes de cette réconciliation de façade. Franco Lolli, dans une influence néo réaliste revendiquée, traite de l’enfance d’une manière très proche de ce que Truffaut a pu faire en son temps dans « Les 400 coups » (1959). Et il traite avec la même justesse le thème de la solitude de l’enfance. La touche catholique en plus, le final en est témoin avec cette conclusion : rien n’est mieux que sa famille de naissance.Néanmoins deux regrets majeurs ternissent un peu ce film. La première est que la Femis finit par accoucher de projets internationaux qui n’ont plus grand-chose d’exotique du fait de la standardisation de la formation. La seconde réside dans les 50 premières minutes qui durent sans que l’on puisse bien cerner la trame narrative de l’auteur et ce qu’il cherche à nous dire.Un bon film social, déjà vu et trop longuet dans sa mise en place.
Sorti en 2015
Ma note: 13/20