The Boy, la baby-sitter et une belle frayeur

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Pour essayer d'échapper à son passé, Greta, une jeune Américaine, se fait engager comme assistante maternelle en Angleterre, dans une maison perdue en pleine campagne. À son arrivée, elle découvre qu'elle a été embauchée non pas pour s'occuper d'un petit garçon de 8 ans en chair et en os, mais d'une poupée de porcelaine grandeur nature. Seule dans la maison, loin de tout, Greta assiste à des événements tous plus étranges les uns que les autres. La poupée serait-elle vivante ? Il se trouve que Greta n'a pas seulement été engagée, elle a été choisie...

Cette année, les festivités du cinéma d'horreur débutent avec The Boy de William Brent Bell, son quatrième film d'épouvante après Stay Alive, Devil Inside et Wer. Le film reprend un thème et des procédés classiques du genre : une maison hantée, une poupée inquiétante et une utilisation exacerbée du son. Si la trame que propose le film ne ressemble ne rien à celle d' Annabelle, Sinister et autres, The Boy se démarque par la tournure de son scénario, travaillé plus méticuleusement qu'à l'habitude. Nous retrouvons Lauren Cohan (Maggie dans The Walking Dead) en tête d'affiche et Rupert Evans (actuellement au casting de la série The Man In The High Castle) dans un huis clos reprenant les codes du film d'horreur qu'on nous sert pourtant déjà depuis pas mal d'années.

Chucky, Annabelle, Billy..... bon nombres de poupées nous ont effrayé sur le grand écran depuis des années. Certaines sont devenues des icônes du cinéma d'épouvante, d'autres ne font plus parler d'elles. William Brent Bell nous présente dans The Boy le petit Brahms, huit ans et vraiment adorable au premier coup d'œil. Bien évidement, c'est tout le contraire qui attend Greta (Lauren Cohan), venue pour un bête job de baby-sitting. Elle doit finalement s'occuper d'une poupée assez stressante et oppressante. Pour combler la frayeur chez le spectateur, le petit Brahms vit dans une maison aussi grande qu'un château. Plancher qui grince, silhouettes effrayantes, rires d'enfants, on retrouve les signes distinctifs que l'on s'attendait à voir dans le film, avec une lumière tamisée (à la bougie dans certains plans) et une photographie plutôt soignée de la part de Daniel Pearl ( Massacre à la tronçonneuse).

On ne retient pas The Boy son ingéniosité pour les moments d'angoisse mais pour sa trame ingénieuse offerte par la scénariste Stacey Menear. On s'attend à toujours retrouver le même schéma brut et sans passion. Bien qu'ici et comme toujours on retrouve une happy-end, le chemin pour y arriver est bien différent de ce qu'on a l'habitude de voir avec un joli cliffhanger qu'on ne voit pas venir. C'est ce qui fait la magie du film et sa puissance. Ce retournement de situation nous propose un changement de ton et d'ambiance dans le film assez bien construit, apportant de l'ingéniosité à un thème revenant systématiquement. On découvre enfin une Lauren Cohan en dehors de son rôle de survivante dans le monde post-apocalyptique de The Walking Dead : malgré un rôle banal en apparence, l'actrice s'en tire avec les honneurs.

L'ingéniosité de The Boy se trouve dans son scénario qui parvient à créer la surprise. Pas un grand film d'horreur, mais certainement de belles idées de la part de William Brent Bell.