Hector avec Peter Mullan, est à l’affiche du prochain festival Ciné O’clock (Festival du Cinéma Britanique et Irlandais), qui se déroulera, au cinéma Le Zola du samedi 6 au dimanche 14 février.
Jours et Horaires :
Au cinéma Le Zola (Villeurbanne) : Dimanche 7 : 16h* / Lundi 8 : 18h15* / Samedi 13 : 18h15
* Ces séances seront précédées du court métrage « Vous êtes très jolie Mademoiselle », spécialement choisi par l’Association Pour le Cinéma, dans le cadre de sa « carte blanche »
A Ciné Duchère : Dimanche 7 : 17h .
Projection suivi d’un quiz « Peter Mullan » avec des places à gagner !
Le programme complet du festival : ici
Hector
Réalisé par : Jake Gavin
Ecrit par : Jake Gavin
Avec : Keith Allen, Natalie Gavin, Sharon Rooney, Peter Mullan
GB, 2015, 1h2727
Date de sortie 30 décembre 2015
Synopsis
Comme tous les ans à l’approche de Noël, Hector McAdam (Peter Mullan) prend la route entre l’Ecosse et Londres pour retrouver un peu de chaleur dans un refuge qui offre aux sans abris un bon dîner de fête. Depuis qu’il vit dans la rue, Hector a appris à accepter les gens et les choses comme ils viennent : amitié et douceur, déception et cruauté, peine et joie. Sentant que c’est peut-être son dernier voyage, Hector prend des chemins de traverse et tente de se raccrocher à son passé et ce qu’il a laissé derrière lui.
A propos du film
Hector est le premier film de Jake Gavin connu comme directeur de la photographie, ses rôles dans les films Lotus Eaters et Guns 1748. Hector évoque la vie des sans domicile fixe avec simplicité et justesse. Cette fiction est portée par la composition de Peter Mullan.
Dans ce road-movie pédestre, d’Edinbourg à Londres en passant par Glasgow, Hector marche beaucoup, par tous les temps, traînant derrière lui sa valise. Comme chaque année, pour Noel Hector va rejoindre un centre d’hébergement londonien où il a l’habitude de passer les fêtes. Un moment, qu’il ne manquerait pour rien au monde !
Son périple le mène de parkings de supermarchés en aires d’autoroute, au grès de rencontres avec les conducteurs. Celles ci sont souvent agréables, en particulier avec des camionneurs qui le prennent à bord de leurs véhicule. Elles peuvent parfois être désagréables comme cet automobiliste qui vise délibérément la flaque à côté de laquelle marche Hector pour l’éclabousser le plus possible.
Marchant à l’aide d’une canne, Hector est contraint de faire un détour par l’hôpital de Glasgow où des examens lui apprennent qu’il doit être opéré prochainement. Vieillissant, rattrapé par la maladie , Hector, après quinze ans de silence, décide de renouer avec un passé enfui, une sœur et un frère oublié. Cette volonté de retrouver une famille qu’il fuit depuis des années permet d’éclairer le spectateur sur les circonstances qui l’ont jeté sur les routes.
A Londres, les moments filmés à l’intérieur du centre d’hébergement sont émouvants et sonnent avec justesse. Les rapports entre Hector et Sara, la jeune femme qui s’occupe du refuge londonien, sont très touchants. La scène où Hector lui dit au revoir avant de reprendre la route est l’une des plus belles du film.
Si le film décrit de façon quasi documentaire la vie des sans abris – les toilettes publiques transformées en chambre de fortune; faible revenu, les accusations à tord de vol faites à Hector par une serveuse, qui auparavant lui avait offert un café; la pluie et le froid comme ennemis permanent), à aucun moment le film ne s’appesanti sur le délabrement. Hector est un film sur la dignité humaine, la rédemption, la manière dont une vie peut basculer après un drame familiale.
Hector est un film chaleureux, émouvant, qui sans nier les difficultés de vie des sans-abris défend une vision positive des relations humaines.
Peter Mullan
Écossais, originaire d’une famille ouvrière de la banlieue de Glasgow, marqué dans l’enfance par l’alcoolisme de son père, Peter Mullan a souvent mis son art au service des exclus de la société.
Peter Mullan débute dans Riff Raff de Ken Loach, en 1991. C’est My name is Joe, un film de Ken Loach qui le révèle au grand public, et lui vaut le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 1998.
Peter Mullan passe ensuite derrière la caméra avec Orphans (1998). A ce jour, il a réalisé trois films. En 2001, il se fait remarquer avec le très beau The Magdalene Sisters (2001), Lion d’Or à Venise, mémorable plongée au cœur d’un établissement scolaire religieux dans l’Irlande des années. En 2010, Neds montre une vision impitoyable du système d’éducation à deux vitesses en Grande Bretagne, qui rappelle son enfance dans le Glasgow des années 1970.
En tant qu’acteur, il alterne des rôles modestes dans de très grosses productions (Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 1 et partie 2, Cheval de guerre, de Steven Spielberg, Hercule de Brett Ratner) et de beaux rôles dans des productions plus modestes (Tyrannosaur de Paddy Considine …).