Pile poil un an après avoir électrisé la Croisette avec Mad Max Fury Road, le grand Miller décernera lui même la Palme !
Il en faut peu pour rendre son cinéphile heureux, et annoncer qu'un grand bonhomme comme George Miller jouera les maitres d’œuvres de la prochaine Croisette, ça peut décemment faire notre journée.
Revenu d'entre les morts grâce au meilleur film d'action de ces dix dernières années - voir plus -, mais surtout par la puissance de son héros de toujours, Max Rockatansky, le Miller jouit désormais d'une hype telle qu'on le verrait même bien démonter la concurrence aux prochains Oscars, ou Fury Road pourrait clairement être un gagnant de choix.
Mais, qu'il sorte gagnant ou perdant de la course aux statuettes dorées, le bonhomme est assuré de rester dans l'actualité en chapeautant donc la 69ème édition du Festival de Cannes; une décision des plus bandantes et unanimement saluée depuis hier par tous les amateurs du septième art.
Le George, premier cinéaste australien a présider le jury, avait déjà eu les honneurs du jury justement, par deux fois en 1988 (sous la direction de feu Ettore Escola) et 1999 (sous celle de David Cronenberg).
" Quel immense plaisir ! Être au cœur de ce Festival chargé d’histoire qui dévoile les joyaux du cinéma mondial, débattre des heures passionnément avec mes compagnons de Jury, c’est un grand honneur. Je ne manquerais ça pour rien au monde ! " George MillerEspérons que son jury, mais surtout la sélection, soit aussi groovy et badass que lui...
Vous pouvez retrouver ci-dessous le communiqué de presse officiel :
Paris, 2 février 2016
George Miller, Président du Jury du 69e Festival de Cannes
Le Festival de Cannes placera sa 69e édition sous la présidence du réalisateur, scénariste et producteur australien, George Miller. Entouré de son Jury, il décernera la Palme d’or à l’issue de la manifestation qui se tiendra du 11 au 22 mai prochain.
À l’invitation du Festival, George Miller a déclaré : « Quel immense plaisir ! Être au cœur de ce Festival chargé d’histoire qui dévoile les joyaux du cinéma mondial, débattre des heures passionnément avec mes compagnons de Jury, c’est un grand honneur. Je ne manquerais ça pour rien au monde ! »
C’est sur les écrans de Cannes en mai dernier, que Mad Max: Fury Road a démarré sa chevauchée fantastique. Sa projection Hors Compétition en Sélection officielle, marquait le retour du héros de la saga mythique pour les millions de fans de Max Rockatansky, mais également celui de son créateur, George Miller, au cinéma visionnaire qui l’a fait connaître à travers le monde.
La carrière de George Miller s’ancre aux côtés de celles de Peter Weir, Bruce Beresford et Phillip Noyce dans l’âge d’or du cinéma australien des années 80. Originaire d’une petite bourgade du Queensland, George Miller écrit et réalise Violence in the Cinema, part 1 en 1971. Produit par son complice Byron Kennedy, avec lequel il fondera la société Kennedy Miller, le court métrage remporte deux prix de l’Australian Film Institute. Une reconnaissance qui conforte George Miller dans la voie cinématographique et l’encourage à réaliser son premier long métrage.
En 1979, Mad Max, inspiré du genre « outback gothic » alors en vogue en Australie, révèle Mel Gibson et connaît un triomphe planétaire. Formidable dialogue avec le cinéma américain, ce film d’anticipation ultra-violent donne des lettres de noblesse au cinéma d’action en jouant sur les codes du Road Movie, du Western et de la Science-Fiction. Une saga mythique vient de naître, elle se prolongera avec Mad Max 2 : le Défi en 1981, Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre en 1985 et Mad Max: Fury Road en 2015.
Au fil de sa carrière, George Miller n’a eu de cesse d’expérimenter les genres cinématographiques en alliant avec brio film grand public et exigence artistique. En 1983, aux côtés de John Landis, Steven Spielberg et Joe Dante, le cinéaste réalise le dernier segment de La Quatrième Dimension (Twilight Zone: The Movie). Suivent Les Sorcières d’Eastwick en 1987 et le drame intimiste Lorenzo en 1992, avec Susan Sarandon et Nick Nolte, nominé aux Oscars pour le Meilleur Scénario et pour la Meilleure Actrice.
En 1995, il adapte et produit Babe – Le cochon devenu berger réalisé par Chris Noonan, qui récolte sept nominations aux Oscars parmi lesquelles celles de Meilleur Film et Meilleure Adaptation. En 2006, son premier film d’animation Happy Feet rencontre un succès retentissant auprès du public et reçoit l’Oscar du Meilleur Film d’animation. Happy Feet 2 suivra en 2011.
En 2015, 30 ans après le dernier Mad Max, le 4e opus de l’épopée post-apocalyptique au propos féministe et anti-totalitariste se propulse à nouveau les salles. Depuis, le film n’a cessé de retentir dans la presse et les festivals. Dix fois nominé aux Oscars 2016, notamment pour le Meilleur Film et pour le Meilleur Réalisateur, il vient de recevoir neuf trophées aux Critics Choice Awards dont celui du Meilleur Réalisateur.
A 70 ans, George Miller est internationalement plébiscité pour son œuvre spectaculaire et jubilatoire autant que pour son éclectisme, son inventivité et son audace. Avec lui, c’est la grande tradition du cinéma de genre qui sera mise à l’honneur. Et c’est aussi un cinéphile généreux et un homme d’une grande qualité que le Festival de Cannes 2016 accueillera.