Un grand merci à Marco Polo Production pour m’avoir permis de découvrir et de chronique le blu-ray du film « Vice » de Brian A. Miller.
« Ils ont l’air si réels. En fait, ils sont bien plus humains que des robots »
Dans le futur, des humanoïdes sont utilisés comme esclaves par de riches clients afin d’assouvir leurs fantasmes dans des « stations ». Julian dirige une station et est chargé de leur effacer la mémoire chaque nuit. Mais un jour, suite à un dysfonctionnement, l’une des humanoïdes se rappelle les violences et les humiliations quotidiennes dont elle est victime. Prise de panique, dans un sursaut de survie, elle parvient à s’échapper. Elle commence alors à organiser la résistance pour se venger…
« Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de se retrouver face à son créateur »
Jeune réalisateur de films d’action de série B dont la plupart demeurent inédits chez nous (seul « The prince », déjà porté par Bruce Willis, avait eu droit à une sortie direct-to-dvd en 2015), Brian A. Miller signe avec « Vice » son sixième long-métrage en cinq ans. L’occasion de s’essayer au thriller d’anticipation et de SF. « Vice » imagine ainsi un monde futuriste dans lequel des robots reproduisant à la perfection les êtres humains et doués de conscience servent de défouloir aux fantasmes et aux pulsions les plus primaires des humains. Une idée scénaristique qui rappelle dans les grandes lignes celle de « Mondwest », classique de la SF signée il y a plus de 40 ans par Michael Crichton, et qui pose la question morale de savoir ce qui différencie l’Homme de sa copie artificielle la plus perfectionnée. Un questionnement qui a donné lieu à quelques-uns des plus beaux films de l’Histoire de la SF, de « Blade runner » à « AI : Intelligence Artificielle ». Soyons honnêtes, si le film n’a pas bénéficié des moyens colossaux du film de Spielberg ni du souffle poétique du film de Ridley Scott, Brian A. Miller réussit cependant à tenir son scénario pour en faire un honnête et efficace film d’action policier de série B. Le côté parfois un peu manichéen du scénario étant largement compensé par les rebondissements et les scènes d’action. Le très testostéroné Thomas Jane (ex « The punisher ») assurant le show face à Bruce Willis tandis que la très jolie Ambyr Childers assure le côté charme du film.
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