Plus de 10 ans après le succès de " La Tour Montparnasse Infernale" , comédie aux gags idiots mais immédiatement cultes, Eric Judor et Ramzy Bédia sont de retour avec " La Tour 2 Contrôle Infernale ", préquel mettant en scène les parents des célèbres laveurs de carreaux du premier opus. Un second volet dont l'intérêt est à chercher en même temps que son humour.
Octobre 1981. Ernest Krakenfield et Bachir Bouzouk sont deux brillants pilotes de l'armée française. Suite à une malencontreuse erreur au cours d'un test de centrifugeuse, ils perdent une partie de leur potentiel intellectuel. L'armée voulant les garder dans l'aviation, on leur trouve un poste de bagagistes à Orly Ouest. Et là.... La genèse des aventures de nos deux laveurs de carreaux de la Tour Montparnasse Infernale !Avant d'entrer dans la salle de cinéma, il serait idiot de garder son cerveau pendant 1h30. Après tout, c'est un film avec Eric et Ramzy et cette humour revendiqué comme simple et idiot est ce qui a suscité les louanges et les insultes aux deux comédiens. Pourtant au-delà des blagues régressives du duo, le film réussit à se rater dans tout ce qu'il entreprend.
Le premier volet reprenait la situation initiale de Piège de Cristal (une prise d'otage à l'intérieur d'une tour), celui-ci reprend donc celle de la suite, un aéroport pris en otage et dont le destin serait entre les mains de cette paire d'héros idiots. Ce qui pose essentiellement problème au film est son manque d'originalité. Outre la référence amusante à la saga Die Hard, le film ne parvient pas à se dégager des blagues cultes du premier volet et se repose uniquement sur cette nostalgie. Les mêmes musiques, la même absence de mise en scène (avec des effets spéciaux interdits depuis 1990), les mêmes acteurs et des blagues forcées sur les événements du premier volet, voici ce qui vous attend pendant une heure et demi : De la paresse.
Eric et Ramzy ne parviennent pas à ressusciter la candeur du premier volet et paraissent, comme le dirait Danny Glover, trop vieux pour ces conneries. Leurs idioties paraissent forcés et gênent plus qu'ils fassent rire. Les gags crétins se succèdent sans toutefois amuser et rendent le temps extrêmement long. En revanche, il faut saluer la véritable trouvaille comique de film : Philippe Katerine en chef antagoniste au motif hilarant. Le comédien/chanteur excelle dans l'art de prendre son rôle au sérieux et offre les seules scènes parvenant à arracher des rires aux spectateurs. Inutile de parler de Marina Foïs et Serge Rabioukine, servants ici à jouer encore une fois avec la nostalgie.
La Tour 2 Contrôle Infernale est un retour malheureusement raté d'Eric et Ramzy, qui peinera à faire rire les fans du premier volet et les novices à l'humour du duo. Si vous voulez rire, le choix de regarder le premier volet serait plus judicieux.
Victor Van De Kadsye