Après « Le peuple migrateur » et « Océans », Jacques Perrin décide de suivre les espèces de la forêt. Plutôt que d’être dans une démarche passive de documentariste, il se place du côté du règne animal pour nous montrer l’impact de l’homme sur les espèces sauvages de nos contrées.Ce film est déjà une très grande prouesse technique, au plus proche des animaux ; ceux qui avaient été surpris par les prises d’image dans « Le peuple migrateur » le seront tout autant ici. Grande précision du montage aussi dans le but de rester poétique et de tenter de raconter une histoire autour d’animaux fil rouges : chevreuil, chevaux, loups et ours dans une moindre mesure. Le plus marquant est le loup montrer comme LE prédateur de la forêt où il est le maître ; puis l’homme devient éleveur et domestique un loup, le chien domestique est né ; puis il est pourchassé, seul isolé et vulnérable. A travers lui, la démonstration non didactique est réussie. La musique de Bruno Coulais accompagne aussi très bien le mouvement sans être invasive.Mais voilà, les 30 dernières minutes du film deviennent bavardes alors qu’aucune narration ne meuble la première heure. Et là, il devient trop explicatif et culpabilisant à souhait… du Arthus Bertrand ! Alors que les images et le montage suffisaient largement.De belles images… techniquement très abouti…
Sorti en 2016
Ma note: 13/20