Critique – Les Tuche 2

Les Tuche 2 : le rêve américain. Du lourd(ingue) à Los Angeles. Notre avis.

Dans Les Tuche 2, vous l'aurez compris, la famille pleine aux as made in Bouzolles arrive sous le soleil des States, en espérant que la Californie leur convienne mieux que la principauté de Monaco. Et quand les comédies françaises partent en vacances à l'étranger, ça passe (comme Babysitting 2) ou ça casse (comme pour les Bronzés 3 et Les Visiteurs en Amérique). D'ores et déjà championne au box-office français, la comédie d'Olivier Baroux (On a Marché sur Bangkok) va-t-elle nous faire rire aux éclats et devenir culte comme le premier opus ?

Frenchie goes to Hollywood

Tout le monde se souvient de la famille Tuche qui, après avoir touché le gros lot, tentait d'intégrer la bonne société monégasque. Changement de décor dans Les Tuche 2. En effet, Donald aka Coin-Coin (Théo Fernandes), le petit surdoué de la famille est aux Etats-Unis pour parfaire son Anglais. A l'université, il rencontre la ravissante Jennifer Carrington (Alice Morel Michaud) issue d'une famille riche et prospère. Pour ne pas perdre la face devant les parents de sa belle, le jeune homme embellit un peu son histoire familiale.

Critique – Les Tuche 2

Dans les Tuche 2.0 qu'il invente, Jeff (Jean-Paul Rouve, Jamais le premier Soir) est un grand chirurgien esthétique et Cathy (Isabelle Nanty), une French housewife très chic qui a tout arrêté pour se consacrer à ses merveilleux enfants. Mais voilà, le destin va en décider autrement car toute la famille décide de se rendre à Los Angeles pour faire une surprise à Coin-Coin. Et bien entendu, rien ne va se passer comme prévu.

Humour, où te caches-tu ?

On se souvient de l'humour bien gras du premier épisode et du plaisir coupable qu'il y avait à rire des répliques du couple vedette, Jeff et Cathy, qui étalaient avec un certain panache leur beaufitude dans tous les cinémas de France. Dans Les Tuche 2, on les retrouve avec un peu d'appréhension. Eh oui, on a quand même peur d'être déçu, surtout quand la bande-annonce laissait de marbre. Appréhension justifiée dès les premières minutes : comme dans le premier volet, c'est Isabelle Nanty qui s'en tire avec les honneurs car c'est la seule qui parvienne à être assez subtile pour donner un peu de relief à son personnage à peine écrit. On peut complètement oublier les autres, trop lourds pour être drôles ou trop lisses pour être présents (c'est le cas de tous les personnages secondaires).

Les Tuche 2 manque cruellement d'humour - dommage pour une comédie, à peine sourit-on quelques fois. Et non, ressasser une réplique 15 fois de suite n'est pas de l'humour, a fortiori si elle n'était déjà pas drôle la première fois. Mais surtout, ce n'est pas vraiment un film non plus. Plutôt une succession de petits sketches qu'on croirait faits pour patienter entre le JT et le téléfilm. Du coup, l'unité narrative n'est pas au rendez-vous, la faute à une trame de départ qui ne trouve jamais l'occasion de décoller, ni d'intrigues secondaires dignes de ce noms pour la rendre intéressante. L'histoire ressemble à une accumulation de moments ratés ou inachevés, et d'ailleurs, ça se termine un peu en mode n'importe quoi avec une phrase sentimentale toute faite et sans véritable conclusion. Espérons qu'un troisième volet ne soit pas en préparation.

Pour un autre article sur les Tuche 2, c'est sur lesInrocks.

Sur le même thème

Critique – Les Tuche 2