Il s’agit certainement du lancement de série le plus attendu de l’année. Avec les noms de Martin Scosese et Mick Jagger à la production et le contexte du rock des 70′s, on ne pouvait attendre qu’un show démesuré, enivrant et passionnant. Et avec son pilote de près de 2h, Vinyl se révèle bien à la hauteur des attentes ! A savourer sur HBO et OCS dès cette semaine !
C’est ainsi que le réalisateur italo-newyorkais et le leader des Rolling Stones s’associent encore une fois à Terrence Winter (auteur des scénarios de Boardwalk Empire, le Loup de Wall Street et producteur des Sopranos) pour nous offrir Vinyl dont le pilote de près de 2h est réalisé par Scorsese himself. Et alors, tout de suite, plus qu’une série, c’est un véritable film d’introduction qui nous plonge directement dans l’ambiance folle, sexe, drogue et rock n’roll des 70′s. Quelque chose de dingue comme on en voit rarement à la télévision.
Avec ce pilote, la série s’ouvre donc sur le début de la déchéance de Richie Finestra, producteur d’une maison de disque à la dérive après le rachat de son label par les allemands et la perte de contrats juteux. Complètement à la dérive, nous allons alors suivre à travers un montage astucieux en flashbacks son ascension et ce qui l’a amené à se drogué dans sa voiture dans un coin de rue. Un parcours déjà complet en 2h pour brosser le portrait d’un personnage complexe et auquel on prend le temps de s’attacher grâce à un Bobby Canavale plus en subtilité qu’il n’y parait.
Mais évidemment le destin de ce personnage sert aussi à mettre en relief tout un contexte avec tout ce qu’il faut comme figures scorsesiennes avec, en plus de l’homme qui a du mal à garder sa famille, des histoires de fric, de mafia, de la violence exacerbée, des personnages hauts en couleurs et évidemment une grande place à la face sombre du New York des années 70′s, en pleine déchéance mais aussi en pleine recherche artistique underground. Ce sont aussi, grâce à Terrence Winter, de nombreux dialogues percutants, souvent hilarants mêmes, parfois ultra référencés et pointus sur le contexte musical de l’époque. Sans oublier le soin apporté à la reconstitution validé par Jagger et surtout la place primordiale qu’occupe la musique avec une BO tout simplement phénoménale.
Ajoutez donc à cela un Scorsese complètement enivré derrière la caméra qui peut enfin s’en donner à coeur joie et vous obtenez un film exaltant sur le rock, qui pose de grandes ambitions pour la suite de la série qui pourrait se suffire juste avec ce pilote mais qui, en même temps, ouvre de multiples possibilités. La seule crainte que nous avons, c’est évidemment que la suite ne soit pas à la hauteur de ce pilote mais Scorsese ayant déclaré qu’il allait suivre de très près le développement des épisodes suivants (bien plus qu’il ne l’a fait sur Boardwalk Empire), on garde confiance. Oui, Vinyl a déjà tous les ingrédients pour devenir l’oeuvre ultime sur le rock et ça devrait déménager !