Todd Haynes dans le costume de Douglas Sirk
Carol et Thérèse vivent une passion amoureuse au cœur de l’Amérique puritaine des 50’s. Ces deux femmes que tout opposent (brune / blonde ; bourgeoise / ouvrière ; initiée / ingénue ;…) n’étaient pas faite pour se rencontrer et s’aimer. Et c’est autour de ce miroir inversé que Todd Haynes bâti un mélodrame très inspiré par Douglas Sirk ; la référence du genre des 40’s et 50’s. Mais un mélodrame feutré ; pas une larme de versée ; pas de renforts de violons, la phrase « je t’aime », de mémoire ; n’est même pas prononcée. En empruntant des traces maintes fois empruntées par d’autres par le passé, Todd Haynes n’apporte rien de neuf aujourd’hui ; même si son film est de bonne tenue. La réalisation est impeccable, mais reprend les codes de l’époque : des protagonistes serrées dans le cadre par une porte, une fenêtre, des persiennes,…reflet de la prison sociale qui les enferme et du moralisme qui attend son heure pour frapper. Son film est donc chic, mais tellement corseté que la passion peine à faire jour et les émotions à naître chez le spectateur. C’est bien dommage que Haynes reste dans ses petits souliers. Les deux fois où il prend des chemins de traverse, le film prend du coffre : la dispute sur la garde de la fille au cabinet d’avocats et la scène de sexe. Heureusement le duettiste de comédienne est formidable. Mais là aussi les actrices sont très inspirées du passé ; et elles font référence à des grosses pointures : Blanchett en Garbo ; et surtout Rooney Mara ressemblant comme deux gouttes d’eau à Audrey Hepburn dans « Sabrina » ; même air androgyne, fragilité et désir de s’élever dans l’échelle sociale. Elle obtint le prix d’interprétation au dernier festival de Cannes.Bon film mais restant trop sur les rails du mélo classique.
Sorti en 2016
Ma note: 13/20
Carol et Thérèse vivent une passion amoureuse au cœur de l’Amérique puritaine des 50’s. Ces deux femmes que tout opposent (brune / blonde ; bourgeoise / ouvrière ; initiée / ingénue ;…) n’étaient pas faite pour se rencontrer et s’aimer. Et c’est autour de ce miroir inversé que Todd Haynes bâti un mélodrame très inspiré par Douglas Sirk ; la référence du genre des 40’s et 50’s. Mais un mélodrame feutré ; pas une larme de versée ; pas de renforts de violons, la phrase « je t’aime », de mémoire ; n’est même pas prononcée. En empruntant des traces maintes fois empruntées par d’autres par le passé, Todd Haynes n’apporte rien de neuf aujourd’hui ; même si son film est de bonne tenue. La réalisation est impeccable, mais reprend les codes de l’époque : des protagonistes serrées dans le cadre par une porte, une fenêtre, des persiennes,…reflet de la prison sociale qui les enferme et du moralisme qui attend son heure pour frapper. Son film est donc chic, mais tellement corseté que la passion peine à faire jour et les émotions à naître chez le spectateur. C’est bien dommage que Haynes reste dans ses petits souliers. Les deux fois où il prend des chemins de traverse, le film prend du coffre : la dispute sur la garde de la fille au cabinet d’avocats et la scène de sexe. Heureusement le duettiste de comédienne est formidable. Mais là aussi les actrices sont très inspirées du passé ; et elles font référence à des grosses pointures : Blanchett en Garbo ; et surtout Rooney Mara ressemblant comme deux gouttes d’eau à Audrey Hepburn dans « Sabrina » ; même air androgyne, fragilité et désir de s’élever dans l’échelle sociale. Elle obtint le prix d’interprétation au dernier festival de Cannes.Bon film mais restant trop sur les rails du mélo classique.
Sorti en 2016
Ma note: 13/20