L 'association Mise en fil, créée par une poignée d'étudiants psychophiles et cinéphiles de l'université Lyon 2, se propose d'ouvrir les grands champs et les grandes problématiques contemporaines de la psychologie au regard d'un cinéma grand public de qualité. Et inversement de bousculer les théories cliniques au rythme des images et des intuitions du 7e Art.

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La perte de mémoire semble être partout dans nos vies, à travers les oublis de notre quotidien mais aussi à travers les répétitions des erreurs dont les historiens témoignent dans nos sociétés. Nous choisissons le terme perte de mémoire et non amnésie afin d'ouvrir un champ extérieur à la pathologie. Il nous permet également de ne pas faire l'économie du mot perte, incontournable en psychanalyse, qu'il s'agira ici de réinterroger. Alors qu'au crépuscule du XIX siècle nous recherchions à nous souvenir et faire émerger les évènements traumatiques de notre passé avec la catharsis freudienne, il semble que notre société en ce début du XXIème siècle s'évertue à rechercher son exacte contraire : retirer toutes souffrances du patient et éviter tous souvenirs douloureux grâce à notre connaissance des psychotropes. Mais s'économiser le souvenir de ce que nous avons perdu, c'est créer ipso facto une nouvelle perte d'un autre ordre, parfois encore plus terrible.

Elle se déroulera de la manière suivante :

18h30 - Présentation de Damien MESSAGER
19h - Projection du film Eternal sunshine of the spotless mind (2004) de M. Gondry (1h40)
21h - Débat avec la salle
21h30 - Rencontres autour d'un verre

Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d'amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l'inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu'il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine. Deux techniciens, Stan et Patrick, s'installent à son domicile et se mettent à l'oeuvre, en présence de la secrétaire, Mary. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s'envolent un à un, à jamais.

Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu'il aimait depuis toujours en Clementine - l'inaltérable magie d'un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna...

" La mise en scène alterne les tribulations des scientifiques et la plongée dans les souvenirs de Joel. Le film devient à la fois l'autopsie d'une liaison et la mise en scène d'une mémoire, avec ses replis, ses pièges, ses angles morts.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind ressemble un peu au Voyage fantastique de Richard Fleischer. Sauf qu'au lieu d'explorer un corps humain en compagnie de médecins miniaturisés, le spectateur est invité à voyager dans les vestiges d'un amour défunt. "

Catégories : actualité, Séance Spéciale

Tagué: Ciné Débat, Ciné-rencontre, cinéma et psychologie, Damien Messager, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Jim Carrey, Kate Winslet, Kisten Dunst, michel gondry, Rencontres ciné-psy, Université Lyon 2