[Critique] Zootopie de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush

Après le succès de la « Reine des Neiges » et « Les Nouveaux Héros« , Disney a très vite compris le succès de leur licence d’animation (autre que Pixar) et s’entoure des créateurs de certains de leurs films succès dont le réalisateur de Raiponce (Byron Howard) et Les Mondes de Ralph (Rich Moore) dans une création originale, Zootopie. Un film d’animation qui parle d’une ville, Zootopia, une ville où les seuls habitants sont des animaux.
Mais que vaut vraiment cette nouvelle création originale de Disney ? Réponse…

280851.jpg

Synopsis :

Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia !Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque…

Critique :

Retour en fanfare pour Disney avec « Zootopie ». Quelques mois avant l’arrivée de « Vaiana, la légende du bout du monde« , le studio aux grandes oreilles nous propose un voyage déjanté dans une utopie animale qui ressemble bien trop à notre monde… On retrouve à la réalisation Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush pour un film d’animation réjouissant malgré quelques faiblesses.

La genèse de Zootopie a été compliquée. Si vous vous souvenez des premiers teasers, on y voyait davantage Nick le renard que Judy la lapine. Surprise alors de constater finalement que la petite lapine est l’héroïne du film tandis que Nick se voit relégué au second plan. Mais impossible de s’en plaindre au vu du profil craquant de notre héroïne : volontaire, candide et déterminée, elle est une pionnière dans son genre puisqu’elle est la première lapine à entrer dans la police de Zootopie. Bref, un modèle pour tous et toutes. Ses rêves vont cependant prendre une tournure bien amère puisque son supérieur la réduit à être une simple contractuelle au moment où la ville est victime de mystérieuses disparitions.

On en dira pas plus pour préserver l’intrigue policière qui suit, mais on embarque pour un voyage déjanté dans une ville en apparence paisible. Partant du principe que prédateurs et proies vivent désormais en harmonie, le film développe alors un sous-texte sur la peur de l’autre plus que jamais d’actualité dans notre société en proie à la paranoïa et la peur de ce que l’on ne connaît pas. L’association entre Judy et Nick fait alors des étincelles et inculque un beau message d’ouverture d’esprit en plus d’être très drôle.

Car l’une des qualités principales de Zootopie est son humour absolument ravageur et étonnamment adulte pour un Disney. Les références cinéphiles et sériephiles ne sont pas vraiment à la portée des enfants (du moins on l’espère parce que, rappelons-le, le Parrain n’est pas une trilogie destinée à un gamin de 7 ans). Un bon point car cela en fait un dessin animé plus fédérateur et accessible. Tandis que les enfants s’amuseront des gags visuels, les adultes en profiteront pour repérer les références et caméos très prolifiques. Cela compense un peu la faiblesse de l’histoire qui ne sort pas vraiment des sentiers battus.

C’est là que Zootopie pêche, car après un début canon, le rythme se fait plus irrégulier et des coups de mou se font régulièrement ressentir. Pas de quoi ennuyer le spectateur, mais la prévisibilité de l’histoire associée à ces défauts fait que l’on ressort du film certes hilare mais frustré du potentiel de certaines situations et de certains personnages pas assez exploité(e)s. Faiblesses quelque peu camouflées par le score toujours aussi impeccable de Michael Giacchino et les graphismes magnifiques du film. A saluer également le casting du film (vu dans notre cas en VO) : Jason Bateman, Idris Elba et Ginnifer Goodwin pour ne citer qu’eux apportent ce qu’il faut de caractère à leurs personnages respectifs.

En bref, Zootopie aurait pu être une complète réussite sans son histoire prévisible et ses nombreuses baisses de rythme, mais il reste un Disney très sympathique à regarder, drôle, bourré de références et de personnages vite attachants. Avec un tel potentiel on croise les doigts pour une éventuelle suite car on aimerait plus de Nick et plus de Judy !

4/5

Critique rédigée par Océane Z.