Une vérité factuelle peut être soutenue par des preuves, des faits réels, objectifs. Une vérité émotionnelle est créée par ce qu’une personne ressent et dont elle se sert pour manipuler la vérité.
Il est possible de raconter une histoire à la fois sous l’angle de vérités factuelles et sous la perspective de vérités émotionnelles.
La vérité émotionnelle est dite lorsque l’on transcrit ou communique une information de ce qui se passe autour de nous filtrée par les sentiments, les sensations, les émotions que nous éprouvons lorsqu’on décrit des événements (par nature factuels).
La vérité factuelle est une relation objective des faits. Si ceux-ci sont historiques, par exemple, ils peuvent être vérifiés. C’est le point de vue objectif d’une histoire, celui qui décrit la suite des événements tels qu’ils se présentent au cours de l’histoire.
Dramatica nomme ce point de vue objectif : Overall Story Throughline (Throughline est sémantiquement apparenté dans ce cadre à ligne dramatique).
En continuant notre comparaison avec Dramatica, la vérité émotionnelle serait alors un point de vue subjectif, c’est-à-dire que le lecteur serait en quelque sorte dans les souliers du personnage principal, il voit l’histoire à travers les yeux de ce personnage.
Dans la vie réelle, on utilise très souvent les faits et nos émotions pour exprimer nos sentiments sur les événements qui nous ont touchés. Parfois, nous nous laissons emporter par nos émotions et la vérité que nous décrivons s’avère finalement fort différente de la vérité des faits. Ce n’est pas un mensonge mais nous aboutissons parfois à une telle fausse vérité que distinguer le vrai entre la réalité des faits et la relation qui en est faite devient un véritable parcours du combattant.
C’est ce principe que l’on trouve dans Big Fish de John August, d’après Big Fish: A Novel of Mythic Proportions de Daniel Wallace. Plus il vieillit et plus Will a du mal à croire aux histoires que son père lui raconte.
Il arrive des moments où l’on ne parvient plus à faire la différence entre la vérité et le mensonge mais devons-nous tenter de toujours faire la différence ?