Aaron Sorkin et son approche des personnages

Par Nathalielenoir

Après quelques années au creux de la vague, Aaron Sorkin nous revient en pleine forme avec le fabuleux scénario du Steve Jobs de Danny Boyle. Il démontre, une fois de plus, dans ce biopic son aptitude à créer des personnages passionnants, et glisser le spectateur sous leur peau. Je vous propose justement d’écouter le grand scénariste nous expliquer son approche de la caractérisation.

Pour rappel, je vous recommande vivement la lecture du portrait que Juliette Reitzer a consacré à Aaron Sorkin dans les colonnes de Trois Couleurs. En route pour la masterclass du jour:

En matière de caractérisation, tonton Sorkin, se tient rigoureusement à la formule objectif/obstacles. Un personnage se définit par ce qu’il désire, et par les efforts qu’il fait pour contourner les obstacles qui se mettent en travers de sa route dans la réalisation de son objectif. Le grand scénariste ne cherche donc pas à définir ce qu’est le personnage, mais ce qu’il veut. Il ne jure que par La Poétique d’Aristote et s’identifie profondément avec tous les personnages qu’il créé.

Comme il le reconnait lui-même, ses personnages ne se distinguent pas les uns des autres par leur façon de s’exprimer, ce qui lui a valu d’ailleurs quelques moqueries… ^^

C’est effectivement la limite d’Aaron Sorkin, tout talentueux soit-il. Il s’illustre toujours dans le même genre d’histoires, avec un certain type de personnages. C’est pour cette raison que je trouve fascinant de le voir s’attaquer au biopic. Dans The Social Network comme dans Steve Jobs il parvient à faire coller son style avec son sujet, et à rendre très humains des personnages a priori antipathiques, quand bien même ils sont géniaux. On ressort d’ailleurs de ces deux films en se sentant soi-même très intelligent(e) je trouve. 😉

Savoureuses Sorkineries :

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