Mardi 1er mars, La leçon de cinéma de Benoît Jacquot à Lyon 2

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Mardi 1er mars de 12h30 à 15h30, rencontre avec le cinéaste Benoît Jacquot (Les Adieux à la reine, Trois coeurs) animée par Philippe Roger, professeur d’histoire et d’esthétique du cinéma, au campus Berges du Rhône – Grand amphithéâtre

Gratuit sur inscription

Benoît Jacquot

Né en 1947, il réalise des longs métrages depuis 1975. Alliant radicalité et finesse, rigueur secrète et poésie vivante, Benoît Jacquot est l’un des cinéastes français majeurs. Prix Louis Delluc en 2012 pour son vingtième film, il fut assistant de Marguerite Duras et filma aussi bien Jacques Lacan qu’Alfred Deller. Il est l’un des rares metteurs en scène de cinéma à avoir su filmer théâtre et opéra de façon personnelle.

Il a fait tourner les plus grands noms du cinéma français : Catherine Deneuve, Benoît Poelvoorde, Isabelle Huppert, Melvil Poupaud, Léa Seydoux, Vincent Lindon, Charlotte Gainsbourg, Fabrice Luchini, Chiara Mastroianni, Benoît Magimel, Sandrine Kimberlain, Jean-Hugues Anglade, Isabelle Adjani, Daniel Auteuil, Virginie Ledoyen, Diane Kruger, Judith Godrèche…

Benoit jacquot choisit pour son premier film, L’Assassin musicien (1975), de porter à l’écran un roman de Dostoievski. La mise en scène très dépouillée et la diction atone des comédiens semblent faire de lui un héritier de Bresson, une impression que vient confirmer son deuxième opus, Les Enfants du placard. Mais le plus souvent, les films austères de Jacquot peinent à emporter l’adhésion de la critique et du public, y compris Les Ailes de la colombe (1981), ambitieuse adaptation de James avec Isabelle Huppert et Dominique Sanda. A la fin des années 80, c’est en fait grâce à ses travaux autour du théâtre, et destinés à la télévision, que le cinéaste est particulièrement remarqué, notamment grâce au limpide Elvire Jouvet 40.

Avec La Désenchantée, Jacquot prend, en 1990, un nouveau départ. Inspiré par la débutante Judith Godrèche, il signe l’émouvant portrait d’une adolescente exaltée. C’est autour d’une autre jeune comédienne, Virginie Ledoyen, qu’il construit ensuite La Fille seule (1995), oeuvre épurée qui lui vaut les éloges de la presse internationale. Avec Le Septième Ciel, il fait un nouveau pas vers le grand public et dès lors, les stars se bousculent pour être devant sa caméra : Huppert (L’ Ecole de la chair, présenté à Cannes en 1998), Adjani (Adolphe) ou encore Deneuve (le téléfilm Princesse Marie).

Le sentiment amoureux est son thème de prédilection, mais Jacquot, devenu un des auteurs les plus prolifiques du cinéma français, fait surtout preuve d’un éclectisme rare : après un nouveau détour par le théâtre (La Fausse Suivante, fausse captation et brillant exercice de style), il signe un film d’époque sur la vie de Sade (2000), mais aussi un opéra (Tosca). En 2004, il surprend encore en tournant en noir et blanc et en DV A tout de suite, récit d’une cavale interprété par Isild Le Besco, sa nouvelle muse, qu’il emmène ensuite en Inde à l’occasion de L’Intouchable, présenté à Venise en 2006.

Il entreprend ensuite un nouveau voyage, pour une île d’Italie cette fois, à l’occasion de Villa Amalia, adaptation du roman de Pascal Quignard, film qui marque ses retrouvailles avec Isabelle Huppert (2009). L’année suivante concrétise les impondérables de son cinéma quand il réunit pour Au fond des bois, sa désormais fétiche Isild Le Besco dans une nouvelle plongée au sein du 19ème siècle, autour d’une variation ambiguë sur le sentiment amoureux.

En 2011, le cinéaste, fidèle à son amour des films en costumes, signe Les Adieux à la reine, une fiction historique qui relate les derniers jours de la Reine Marie-Antoinette, à l’aube de la prise de la Bastille, en 1789. Pour les besoins de cette nouvelle fresque, le réalisateur dirige une belle brochette d’actrices, puisqu’il réunit devant sa caméra Léa Seydoux, Virginie Ledoyen et Diane Kruger. Après avoir esquissé nombre de portraits de femmes, Benoît Jacquot met en scène le chassé-croisé contemporain Trois coeurs (2014) avec un premier rôle masculin spécialement écrit pour l’acteur belge Benoît Poelvoorde, accompagné pour l’occasion de Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve.

Source AlloCiné

Les Adieux à la reine