Non parce que le pitch c’est soooo 2013 quoi, maintenant, on vend un projet sur une bonne catchline de la mort qui tue, notamment en TV. 😉
La catchline ouvre le dossier que le producteur envoie aux chaines pour les convaincre d’acheter le projet. C’est une version écrite, et donc plus élaborée, du pitch qui a permis au scénariste de trouver le dit producteur.
Concrètement cette phrase d’accroche va devoir résumer l’intrigue de la future fiction mais aussi, et c’est le plus difficile, en suggérer le ton, l’atmosphère.
Certains scénaristes détestent cette étape qui leur donne l’impression de se transformer en commercial, je la trouve quant à moi ludique et très utile. Comme me le faisait très justement remarquer une chargée de développement avec laquelle je collabore, tant qu’on ne peut pas trouver une catchline efficace, c’est que le projet n’est pas encore assez abouti.
Comme un pitch donc, la catchline doit présenter, en une phrase, voire deux:
- Le/la protagoniste: il ne s’agit pas tant de donner son nom que de le/la définir en tant que personne (métier, personnalité, aptitudes…). Choisissez un adjectif, une fonction, qui définissent le personnage dans le cadre de sa quête, voire qui vont l’handicaper.
- L’univers et l’époque dans lequel il/elle évolue.
- L’objectif du personnages principal.
- La principale source d’antagonisme.
- Une fin ouverte, afin de créer une attente, un suspense quant à l’issue de l’intrigue.
La catchline doit aussi, et c’est là que ça se complique, suggérer le ton du récit. En clair, si votre projet est une comédie, non seulement la catchline doit être rythmée, amusante, mais elle doit coller au genre d’humour qui sera développé dans l’histoire. Si vous écrivez un thriller, la catchline doit insuffler une atmosphère mystérieuse, angoissante, si c’est un drame, elle doit véhiculer le potentiel émotionnel, et ainsi de suite.
Plus forte encore, car plus condensée, la fameuse logline qui orne les affiches de films américains (et parfois hexagonaux), vous en trouverez de superbes exemples dans les colonnes d’Adweek. Je vous recommande vivement de les étudier, de très près, car ils sont redoutablement efficaces…
Quelques outils pour apprendre l’art de vendre un scénario :
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